IMPOSSIBLE

#34 - Hughes Bernier - Se relever, se réinventer et donner une chance à demain.

Raf Malenfant Episode 34

Comment réagissez-vous lorsque votre vie bascule et que tous vos rêves semblent hors de portée ? Dans cet épisode, je jase avec Hughes Bernier, qui a défié les attentes et réalisé son rêve d'enfance de devenir lutteur professionnel à l'âge de 35 ans. Découvrez son parcours unique où il jongle entre sa carrière d’avocat en litige et ses entraînements intensifs dans le ring, tout en nous livrant des anecdotes personnelles et émouvantes qui montrent que la détermination est la clé du succès.

Hughes nous partage également l'expérience déchirante de sa séparation après 15 ans de mariage. Il raconte comment il a réussi à se reconstruire après un effondrement familial, en mettant en lumière l'importance de l'amour et du respect de soi dans des relations authentiques.

On jase de la vulnérabilité et de l'apprentissage de l'échec, ainsi que de l'importance de suivre son intuition pour saisir les opportunités de la vie. Par ses histoires inspirantes et des réflexions profondes, il nous montre comment chaque obstacle peut devenir une occasion de grandir et de se réinventer. 

Cet épisode est parfait pour quiconque cherche à poursuivre ses rêves et à rebondir après une épreuve.


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Des idées pour le podcast?: raf@betula.ag

Speaker 1:

Qu'est-ce qui, pour toi, te semblait impossible et que tu t'es rendu compte que, finalement, c'était possible?

Speaker 2:

Beaucoup de choses dans ma vie, mais évidemment, ce qui nous a amenés à nous connaître, je vais y aller moi aussi. dans le plus gros, ce qui me semblait le plus impossible, c'était évidemment de devenir un lutteur professionnel. C'est par là qu'on s'est connus par Yannick, qui est venu faire le podcast tout récemment.

Speaker 2:

On la salue. On la salue Azael aussi, ça dépend comment les gens la connaissent, qui est une bonne amie à moi. C'est sûr que moi, j'ai commencé à prendre des cours à l'académie, j'avais 35 ans. Donc, là, rendu à cet âge-là, j'avais fait un deuil, parce que moi, depuis que je suis haut comme trois pommes, depuis aussi longtemps que je me souviens, j'ai trippé sur la lutte. J'ai adoré ça, mais non seulement trippé à écouter les shows, mais trippé à analyser les histoires, analyser les moves des lutteurs, analyser les personnalités, regarder les costumes. Même quand j'étais jeune, ma mère est décédée d'un accident de voiture. Quand on a cherché dans ses affaires et tout, elle avait conservé une pile de cahiers Canada que j'avais quand j'étais jeune, de toutes les shows que j'écrivais. Dès mon jeune âge, j'ai été très passionné par ça. Plus ça avançait, plus j'ai toujours fait de la lutte avec des amis, des cousins, des cousines, tout ça dans des piscines, sur des trampolines, des affaires. De même, des coussins, dans le salon, chez ma grand-mère, avec mes cousins, mes cousines, ma grand-mère, elle venait folle complètement. Vous allez vous tuer. Je suis comme Ben. Non, on est bien corrects, tu sais, quand ils disaient à l'époque Don't try this at home. Mais c'est exactement ce que tu fais. C'est ça qui est le fun. Vous autres, vous try »z ça à la tombe, on try »z, puis on y allait, quand même intense. Elle avait un gros piano massif. Ça, c'était notre troisième corde. On montait sur le piano, puis on sautait sur les autres. C'est sûr qu'à l'époque il y avait ça. Donc, je l'ai faite. Puis, même en vieillissant, j'ai toujours été quelqu'un qui n'était jamais à l'abri d'un super kick. Si t'es un de mes chums, tu peux te revirer de bord, tu auras un super kick. Mais là, bon, à un moment donné, ça avance. Puis, là, je regardais la lutte, puis le stéréotype, c'était beaucoup, un minimum de six pieds, des gars, parce qu'à l'époque la lutte féminine, c'était quand même moins populaire. Puis, évidemment, c'est sûr que moi, je m'identifiais moins à ça aussi. Toutes des gars, donc, plus que six pieds, les muscles, incroyables, tout ça. Mais à l'époque, je m'entraînais déjà quand même pas mal. Je me disais la réalité, c'est que je mesure 5 et 8. Ça, c'est une limite que je m'étais mise Toute ma jeunesse. Cette limite-là m'a empêché de prendre des cours de lutte, d'aller essayer la lutte, jusqu'à ce qu'un moment donné arrivent des gars comme Daniel Bryan Bryan Danielson maintenant, qui est un gars qui est-être est un petit peu plus grand que moi, mais qui est vraiment venu, je pense, tracer une ligne pour les gars un petit peu plus petits dans la NSPW.

Speaker 2:

Non, on parle vraiment dans la WWE à l'époque. Moi, je vais être bien honnête avec toi avant. Si tu veux, on peut entrer dans le sujet, mais je suis obligé de faire la confession que, avant de commencer à prendre des cours de lutte, moi, la lutte québécoise, je n'avais aucune connaissance de ça. J'avais déjà vu quelque chose à l'époque, parce que j'ai un de mes cousins qui luttait dans le temps à JCW, puis, bon, des vieilles histoires et tout, que je suis allé voir, mais je n'avais aucune connaissance de lutte québécoise. F, vieilles histoires et tout, que je t'allais voir, mais je n'avais aucune connaissance de lutte québécoise. Fait qu'arrive un gars comme ça, puis là, tu regardes ça et tu te dis OK, finalement c'est possible. Puis, de plus en plus, je pense que ça a été un des précurseurs pour que des personnes de plus petite stature puissent être respectées puis considérées.

Speaker 2:

Mais là, à partir du moment où ce gars-là arrive, moi je suis rendu autour de 26, 27 ans peut-être, je suis en couple depuis un bon moment, je finis mes études, je commence à travailler, tu te dis je n'ai plus le temps. Malheureusement, dans ma tête, je m'étais dit le train est passé. Puis j'avais toujours cette pensée-là qui me hantait Maintenant, être avec toi. J'y pensais très souvent, de me dire Crim, si c'était arrivé, si cette personne-là, si cette mentalité-là était arrivée un dix ans plus tôt, je serais devenu luteur». Parce que toute ma vie, tu sais, quand on parle d'être sur son X, tu le sais quand tu es fait pour faire quelque chose.

Speaker 2:

Je ne veux pas avoir l'avantage en disant ça, mais quand je suis dans un ring, je suis bien. Quand je suis au centre d'horizon, je suis bien. Quand j'étais à l'académie, j'étais bien. Tout ça, tu le sais.

Speaker 2:

Quand tu es à la bonne place, tu as des feelings sur ce que tu dois faire, bref, ce que tu es fait pour devenir, sans dire que si j'avais commencé plus tôt aujourd'hui, je lutterais aux États-Unis et je serais champion du monde. Ce n'est pas ce que je dis, mais j'ai toujours ce petit questionnement de comment ça serait terminé. Donc, arrive ça, un moment donné, tu te dis le train, il est passé, c'est un deuil, puis c'est plate, mais je vais rester un fan de lutte toute ma vie». Donc, c'est devenu impossible.

Speaker 2:

À partir de ce moment-là, moi, je m'étais mis cette limite-là de me dire autour d'une trentaine d'années, t'es trop vieux, t'es peut-être pas à la bonne époque, pis pas juste ça. La vie fait que là, je viens d'avoir mon premier enfant. À cet âge-là, je viens de me marier, ma carrière commence, je délaisse l'entraînement, je me concentre sur complètement autre chose. Mon idéal de vie que je m'étais bâti à ce moment-là, c'était complètement autre chose. Et là j'arrive, je ne sais pas, à un certain moment donné. J'ai fait des grossesses sympathiques. J'ai eu deux kids et les deux fois, j'ai fait une belle grossesse sympathique. Une fois dans ma vie, je me suis rendu à 280 livres. Oh, quand même, ouais.

Speaker 1:

Ouais à 5 pieds 8.

Speaker 2:

Fait qu'on confirme qu'il faut que tu sois musclé beaucoup pour que ce soit du muscle à 280. Ouais, ouais, Chris Fait que c'est pas du muscle.

Speaker 1:

À 280,.

Speaker 2:

Ouais 5 pieds 8, 280, si c'est tout du cas, et c'était gros pareil. Donc, arrive une époque où je me souviens encore les dernières années, avant que ma vie change et que je décide de changer complètement mes habitudes et de me prendre en main. Il y a eu une époque où j'avais ma maison, à l'époque, et c'était un petit jumelé. On a peut-être une quinzaine de marches. Je me souviens qu'à un certain moment donné, on a peut-être une quinzaine de marches. Puis je me souviens qu'à un certain moment donné, j'étais essoufflé de monter les marches, les 15 marches, oui. Puis là, à un moment donné, tu te dis OK, il faut que tu te prennes en main, il faut que tu fasses quelque chose.

Speaker 2:

Mais la vie, t'es embarqué dans le bandwagon, puis, comme je t'ai dit, t'en vas toujours vers ça jusqu'à ce qu'un moment donné arrive un événement qui me fasse réaliser que, dans tout ça, sans renier le passé, sans dire que j'ai fait des mauvais choix ou quoi que ce soit, mais somewhere along the way, je m'étais oublié Et c'est là que, finalement, l'impossible est redevenu possible, Y a-tu un élément déclencheur, un moment?

Speaker 1:

Y a-tu quelque chose qui t'est arrivé, où ça a juste été une journée. t'as fait OK, là, c'est assez. T'es arrivé en haut des marches, t'as dit regarde, fuck off.

Speaker 2:

Y a eu un élément déclencheur Ma séparation. J'ai été presque 15 ans avec la mère de mes enfants. J'étais marié. Tu sais moi, la vie idéale qu'on voit dans les films, puis dans les téléromans, je l'avais, c'était cochu. Ouais, la maison, le mariage, le beau mariage en plus, je suis encore aujourd'hui, je suis obligé de le dire, peu importe comment ça s'est terminé, c'était une super belle journée, c'était magnifique. Tu sais moi, j'avais des bons amis, une bonne job, une maison, des enfants, j'ai un gars et une fille en plus. Fait que tu te dis tout est là. Puis, à un moment donné, on est tombé, il est arrivé plein d'événements. J'ai eu les 6-7 dernières années, je te dirais, il y a eu quand même différentes épreuves qui sont arrivées, où j'ai eu des rough patchs. Moi, j'aime dire que, je l'admets, j'ai mangé de l'asphalte. Je dis ça comme ça, mais en même temps, ça a fait la personne que je suis aujourd'hui. C'est ça.

Speaker 2:

À un certain moment donné arrive la pandémie. En plus, il y a eu deux enfants, tu rushes tout ça et la séparation arrive, que j'ai pas vu venir, comme bien des gars, j'imagine bien des filles aussi, mais je parle en tant que gars et je parle aux gars autour de moi aussi, je l'ai pas vu venir. Ça m'a fessé comme une tonne de briques, parce que là, mon idéal que je m'étais bâti, sur lequel j'ai travaillé, à tort ou à raison, de la bonne manière ou pas de la bonne manière, ça je le sais pas, mais ça reste que ça fait 15 ans que je travaille là-dessus, puis là, ça crash. Puis, moi, je m'étais beaucoup donné là-dedans, puis je donnais beaucoup d'importance à ça et je m'identifiaisis à la vie.

Speaker 1:

C'est ça c'était rendu ton identité. Oui, puis, c'est pas une mauvaise chose nécessairement. Je pense qu'on s'identifie dans notre famille, qu'on valorise beaucoup. Il y a plein de niveaux à ça. Il y a des familles dans lesquelles c'est très, très, très valorisé d'avoir uneritage-là. Dans d'autres, ça l'est un petit peu moins, mais reste que, quand même, c'est pas peu commun d'avoir des gens qui, justement, se forgent une identité autour, finalement, du cocon familial qu'on se crée avec les années.

Speaker 2:

Oui. Puis, je pense que j'avais aussi certains besoins de Tu sais, moi, d'aller chercher certaines choses à travers ma famille, à travers même ma belle-famille. À l'époque, j'étais rendu super proche de ma belle-famille. Donc, je suis allé combler certaines lacunes que j'avais, certains vides, fait que c'est pour ça que ça a fessé encore plus, parce que là, tu te ramasses du jour au lendemain, pis there's no turning back. La réalité, c'est que t'as beau dire ce que tu veux, t'as beau faire ce que tu veux, c'est terminé. Pis là, à partir de ce moment-là, ben, il y a une casseuse, pis t'as deux possibilités Tu t'en vas vers le bas, ou tu t'en vas vers le bas, ou tu t'en vas vers le haut, mais des fois, l'un n'empêche pas l'autre.

Speaker 1:

Des fois, c'est le bas qui te ramène en haut.

Speaker 2:

Ça a été mon cas. Tu me demandais avant s'il y a des sujets avec lesquels je ne suis pas à l'aise de parler. Mais même ça, je n'ai aucun problème à parler de ça, parce qu'encore une fois, c' qui a bâti la personne que je suis aujourd'hui. J'ai d'ailleurs fait une conférence récemment là-dessus, si tu veux qu'on en parle aussi. Mais moi, à partir de ce moment-là, ça a été une descente aux enfers. Tout ce que je me concentrais à faire, c'était de m'occuper comme il faut de mes enfants pour qu'eux ne souffrent pas de tout ce qui se passait et de comment moi je me sentais. Mais moi, j'étais à terre, j'étais fait. C'est le bon terme. Je suis descendu extrêmement bas. J'ai atteint un point où je ne voyais plus le lendemain. Le titre de ma conférence, que j'ai donné dans le cadre d'un spectacle de lutte d'ailleurs, que je donnais dans mon village natal, il n'y a pas si longtemps, il y a quelques semaines, c'est Donner une chance à demain. Parce que moi, à un certain moment donné, je ne le voyais plus, je n'avais plus le goût de donner une chance à demain. Je n' le goût de donner une chance à demain.

Speaker 2:

J'étais plus capable, pour diverses raisons. Une des raisons principales, c'est que j'avais de la misère à avancer parce que je ne savais même plus. J'étais qui, tu sais, tu parlais tantôt on disait d'aller trouver une identité dans la famille, et tout ça. Moi, c'est ce que j'avais fait. Donc, là, tu arrives à 35 ans et tu dois te découvrir. Tu dois dire OK, là, je me regarde dans le miroir, puis je suis qui, moi.

Speaker 2:

Puis j'admets que je ne me connais même pas Majoritairement. Il y a plein de choses que je ne me connais pas. Fait que je suis descendu vraiment au fond. Je dois dire encore une fois, c'est ce que je disais dans ma conférence j'ai mis un genou, puis je vais dire même deux genoux en terre. C'est arrivé une étape dans ma vie. Où est-ce que j'ai passé proche de ne pas le voir le lendemain.

Speaker 2:

Puis, à ce moment-là, écoute, je suis en arrêt de travail, il n'y a rien qui fonctionne, rien du tout, du tout, du tout. Mais je suis un fighter Toute ma vie. Je ne l'ai pas eu facile. Je ne peux pas dire que je l'ai eu nécessairement extrêmement tough non plus. Puis, le but, ce n'est pas de faire pitié, mais je n'ai vécu des épreuves, puis j'ai toujours fighté, toujours, toujours, toujours, fait que là tu arrives, à ce moment-là, tu te dis bon, écoute, je vais l'essayer, cette fight-là aussi. Donc, tranquillement, pas vite, une journée à la fois.

Speaker 2:

Puis, moi, je suis reparti de zéro Dans ma vie. Je me suis dit tant qu'à être rendu là, je suis rendu au fond, je vais rebâtir la base Pour vrai. Je ne vais pas juste prendre une fondation que j'avais qui, finalement, était peut-être un peu croche, puis je vais rebâtir là-dessus, parce qu'il va arriver quoi? dix ans, je vais repartir la même chose parce que ma fondation n'est pas correcte. Je me rends compte que ma fondation n'est pas correcte. Ça fait mal de donner le coup de masse dans ta fondation et de l'admettre. Mais je me suis dit tant qu'à être là, tant qu'à avoir déjà vécu ça, on repart de zéro.

Speaker 1:

Ça a été quoi, la première étape concrète? qui t'a dit mon premier pas, ça va être ça. Ça a-tu été un bon choix de prendre ce premier pas-là, ou t'as dû prendre quatre premiers pas avant de te rendre compte?

Speaker 2:

J'en ai pris des centaines, je pense, dans l'espace, je te dirais. Il y a eu peut-être un huit mois à peu près, où ça a été plus difficile. Vraiment, des tentatives de mettre la première brique, il y en a eu autant comme autant, puis je pense que la première vraie tentative qui a fonctionné, puis, là, on parle ici de rupture, j'ai un de mes super bons amis, qui était chez nous puis, qui est tellement un bon ami qu'il n'a pas peur de me dire les vraies choses. Ça n'en prend des gens comme ça, on les aime eux autres. C'est les meilleurs. Parce qu'un ami qui dit juste que tu es beau et que tu es fin, c'est ça. Tu as une guédille sur le bord du nez et il ne te le dit pas. Ça ne marche pas. Je me rappelle encore, on était chez nous et il y avait la photo de moi et mon ex à notre mariage sur le mur.

Speaker 2:

Il m'a dit bien franchement, avec toute l'honnêteté du monde le jour où tu vas réaliser qu'elle est morte et lui est mort, là tu vas pouvoir repartir, lui. Ce qu'il voulait dire par là, c'est arrête de vivre dans le passé, arrête d'essayer de mettre juste une petite brique mais finalement penser que tu vas garder une partie de ta fondation. Non, non, repars à zéro. Puis là, ça a été le déclic pour moi, parce qu'au final, effectivement, l'ancien moi, il n'était plus là. Je me suis rendu tellement bas que, non, il fallait vraiment que je fasse un ménage. Puis, c'est cette journée-là où je me suis dit OK, là, tranquillement, pas vite, je recommence une vie, Une nouvelle vie. Ce n'est pas juste dire j'ai une nouvelle vie, non, non, je recommence vraiment une nouvelle vie. Je me pose les questions, je me regarde dans le miroir, je vais apprendre à me connaître, à m'aimer, à me respecter, puis ça prendra ce que ça prendra.

Speaker 2:

À partir de ce moment-là, ça a été le déclic, tranquillement, pas vite. J'ai été super bien entouré. J'avais mon employeur à l'époque, on avait un service avec l'assureur, tout ça. J'ai été entouré de professionnels. Aussi, j'ai un psychologue que j'ai commencé à voir quand ma mère est décédée, parce que ça a été tellement. Tu sais, c'est traumatique, être décédé d'un accident de voiture comme ça pas sur le véhicule ou quoi que ce soit Fait que tu vis quelque chose de même de toute façon dans la vie.

Speaker 2:

Moi, je l'avais rencontré à ce moment-là. Puis, c'est quelqu'un que j'apprécie énormément parce que, lui aussi, il n'a pas peur de me dire les vraies choses. Moi, c'est le genre de psychologue que j'avais besoin, quelqu'un qui met les yeux en face des trous, puis que si j'y arrive avec de la bullshit, il va me dire hey, tu me bullshites, puis, si tu, Moi, je suis un gars comme ça, c'est pour ça que ça fitait bien. Puis, tu vois, c'est là de fil en aiguille. Où est-ce qu'on est arrivé? à la lutte, parce que je me rappelle encore, j'étais une journée dans son bureau. Je suis là, puis je suis complètement démoli. Puis là, un moment donné, il me dit bon, tu as fait du cheminement. Il dit, tu sais? il? Il dit toi, tu es un gars intense dans la vie, tout ce que tu fais, c'est intense. Là, il dit, tu commences à mettre des petites briques et à essayer des petites affaires.

Speaker 2:

C'est bien beau, mais à un moment donné, il va falloir que tu reprennes de l'intensité, parce que tu ne réussiras pas à te bâtir une vie assez intéressante. Je suis comme OK, ça vient me chercher. Il dit ce que tu vas faire, pis, je dis pas ça à tout le monde, je dis ça parce que c'est toi, pis je te connais. Il dit toi, tu dois avoir une bucket list. Je dis ben oui, bon fait qu'il dit t'apprends, tu t'en vas au top, pis tu fais ça. Là, je le regarde, pis je me souviens encore j'ai dit bien sérieusement, je ne vais pas devenir luteur.

Speaker 2:

Et là, il me regarde et il dit ouais, c'est ça, le gros sourire. Tu voyais que, lui, il avait touché le bon point. Puis, sais-tu quoi? J'étais tellement quelque part dans ma vie où je n'avais plus rien à perdre, que je ne me suis même pas posé de questions. Je me suis dit éc, que je ne me suis même pas posé de questions. Je me suis dit écoute, j'ai 35 ans, why not?

Speaker 1:

Encore capable si.

Speaker 2:

Ben oui, je ne pensais pas que j'étais capable, mais je me suis dit, je vais aller me tester. Je n'ai plus rien à perdre La moitié du temps. Je n'ai pas mes enfants, donc j'ai le temps de m'entraîner. J'ai, je commence à regarder, finalement. Puis je m'en vais voir. Je vais dire un ami à moi je ne veux pas nécessairement l'identifier pour une raison précise Puis, on part un après-midi je ne travaillais pas, fait qu'on part puis on part un peu sur la brosse, puis on jase de tout et de rien, et lui avait fait de la lutte. Puis là, maintenant, on se met à regarder ça ensemble. Je vais t'aider, attends un peu. Check sur Facebook. Finalement, on se rend compte qu'il y a une session de cours à l'académie qui commence comme deux semaines après Fait. Qu'il me dit regarde, c'est beau, je m'inscris avec toi, puis on va se faire une équipe, ça va t'aider, vu que là-tu encore de la place. Puis, finalement, je me fais répondre par Steve Boutette, qui est le président de la fédération. Il me dit oui, c'est beau, il y a de la place. Je dis écoute, on va être une équipe, ça te dérange-tu? Je nomme le gars.

Speaker 2:

Il me local à l'époque sur Saint-Vallier Fait que là, deux semaines passent, je m'en vais m'acheter mes souliers et tout. Puis là, je m'entraîne. Ça commence à me motiver. Déjà, je m'étais remis à l'entraînement, pas pire, mais ça me donne une motivation. Le matin du premier cours, je me sens que c'est un dimanche. J'arrive pour aller chercher mon partenaire, parce qu'il n'y avait pas de char, j'ai perdu son permis, whatever, je ne me souviens pas, c'était quoi. Et là, je ne sais pas, une demi-heure, 40 minutes de distance du cours, je cogne chez eux. Je cogne chez eux. Je cogne chez eux.

Speaker 2:

Ça n'a jamais répondu. Là, tu comprends que j'étais à une période de ma vie où ça ne va pas bien. Je viens d'avoir un petit hop, mais là, ça ne marche pas. Ma béquille n'est pas là, elle me choque. Je me mets à broyer. Je me rappelle encore, je m'assis sur son balcon, puis, il me semble que c'était au mois de mars, il me semble qu'il y avait encore de la neige, fait que je m'assis le cul dans la neige. Et là je suis là. Quand tu parles de threshold ou de moment important, c'est ça, encore une fois, je me rappelle très bien, à un moment donné, t'es 5 minutes à brailler. Pis, là, tu te dis encore une fois, attends un peu, j'ai encore une option, soit que je reste assis le cul dans la neige ou que je me le botte. Pis, je l'essaye pareil, je suis déjà inscrit, j'ai déjà payé. Mais tu sais, dans ma tête, je pensais pas d'être capable de le faire tout seul. Où est-ce que j'étais rendu? Je pensais pas être capable.

Speaker 2:

Finalement, je me suis levé. Je suis arrivé en retard, au cours peut-être de 20 minutes, une demi-heure. Je me suis encore, comme si c'était hier, d'avoir monté les marches qui craquaient du local sur Saint-Vallier. Quand je suis rentré dans le local. Les gars étaient dans le ring en train de s'exercer. Ils ont tout arrêté. Ils ne s'attendaient plus à ce qu'il y ait quelqu'un qui arrive. Moi, j'arrive là, la face bouffée. Un petit cul de râle pour me le dire.

Speaker 2:

Je me souviens très bien que le coach qui était là m'avait dit C'est toi, hugues, bienvenue, tu peux te changer et viens nous rejoindre. C'est parfait. Je me suis changé, puis tout. Je prends un grand respect. Puis je regarde autour de moi, je suis comme OK, c'est accessible. Finalement, les gars sont smarts. Puis, je me souviens encore ils ont arrêté, Il m'a permis de rentrer dans le ring, puis il m'a dit Prends ton temps, enjoy. Je suis arrivé dans le ring, je me suis fermé les yeux, j'ai regardé tout autour de moi, je me suis reviré de bord en me disant Prends encore ton temps, prends-le, enjoy the moment. Je me suis reviré après, je me suis dit Ok, prêt. Il m'a dit que ça fait longtemps que j'attendais d'être là.

Speaker 2:

Tout de suite, il y a eu cette réalisation-là, je pense. Puis, moi, je l'ai réalisé aussi, tu l'as senti. Oui, je me suis dit que je pense que j'étais à ma place, je pense que je peux faire ça. À partir de ce moment-là, j'ai continué à m'entraîner. Au début, c'était plus difficile. Tu apprends les bases, tu es avec des kids, ils sont top shape, ils ont du cardio à mort. J'avais encore du poids à perdre, je n'avais pas tant de cardio au début. À un moment donné, tu te dis attends un peu. Si je veux réussir, il faut que je me mette en forme. Je change les habitudes alimentaires, je me mets à m'entraîner six jours par semaine, je me mets à courir, je me dis un gars, de ma shape, la course, je vais l'essayer. Finalement, j'ai adoré ça. Encore aujourd'hui, c'est une des choses qui me fait le plus de bien au monde. De fil en aiguille, tu as du cardio, ça va bien. De plus en plus, la shape est mieux. Puis là, je me rappelle encore d'être allé voir je me semble que c'est Steve avec qui j'ai eu cette discussion-là après, je ne sais pas, peut-être un mois ou deux, j'ai dit combien de temps avant de faire un match.

Speaker 2:

Il me dit ça dépend Normalement un an, deux ans, ça va dépendre de la vitesse à laquelle tu apprends. J'ai dit mettons qu'on se dit six mois. Il me regarde et me dit pas sûr. Il dit ça va être tough, mais en même temps travaille et on va faire le mieux qu'on peut, parce que c'est sûr que moi, j'arrive à 35 ans. Si tu me dis que je lutte pas avant 3-4 ans, je vais arrêter. Pas de temps à perdre. Non, il faut qu'il y ait quelque chose au bout.

Speaker 2:

Puis, honnêtement, moi, à ce moment-là, je suis tellement à un stade de ma vie où ça ne va pas bien que le seul but que je m'étais donné, un match, c'est ça, juste un match. Je me suis dit je fais ce match-là. Puis, après ça, je retourne à ma petite vie, puis je me rebâti d'autres choses, mais je vais me prouver que je suis capable de faire un match. J'ai commencé au mois de mars. Au mois de novembre, j'ai fait mon premier match Malade, fait que, si tu fais le calcul, j'ai été pas mal. Dans mon six mois, je faisais mon premier graduation au local à l'époque sur Saint-Vallier, devant je ne sais pas 100 personnes peut-être.

Speaker 2:

Puis, là, dans ma tête, je me suis dit OK, je l'ai faite, j'ai réussi. Puis, avant de faire mon match, c'était encore clair pour moi que c'était juste ça que je faisais. Mais tout a changé quand j'ai embarqué dans le ring. Là, j'ai vécu la foule, j'ai vécu un vrai match, une vraie situation. Puis, je me suis rendu compte moi-même que je suis capable de suivre. Puis, je pense avoir bien paru. J'ai eu des bons commentaires aussi. C'est sûr que ça aide. T'as des gens backstage, les gens avec qui tu te bats, qui te donnent des bons commentaires. Ça a comme un peu changé l'objectif. Je me dis OK, je vais en faire un deuxième. Puis là, à partir de ce moment-là, c'est une boule de neige, c'est ça. La piqûre était déjà là, mais là elle est, comme Elle vient de revenir dans les possibilités. Puis là, tu te dis OK, je deviendrai peut-être pas un lutteur professionnel pour gagner ma vie avec ça, puis aller lutter partout aux États-Unis, dans les grosses fédérations, mais je suis peut-être capable d'avoir une popée run pareille. Puis là, c'est quoi ma limite? C et run pareil. Puis là, c'est quoi ma limite? C'est moi qui vais me la dicter. À partir de ce moment-là, j'ai continué à m'entraîner encore plus fort. Je me suis entouré de personnes qui étaient positives pour moi, tant dans le monde de la lutte que dans ma vie personnelle. Des gens qui sugarcoatent pas Moi, je te le dis, c'est pas ma vie personnelle. Des gens qui sugarcoatent pas Moi, je te le dis, c'est pas ma personnalité. Quand il y a quelque chose de négatif à dire, ils vont le dire, mais des gens qui me poussent énormément. Puis, steve en est un de ceux-là. On a eu quelques conversations. C'est pas nécessairement la personne la plus vocale qui va nécessairement te donner le plus de commentaires, mais on a déjà eu à quelques reprises cette conversation-là de Je pensais que t'avais atteint ton top, je t'ai donné un défi, t'as réussi encore. Puis, il me pousse beaucoup. Je suis vraiment beaucoup appuyé là-dedans. Écoute, de fil en aiguille, on est arrivé au mois d'avril, mai d'après, parce que là, j'avais fait quelque chose, par-ci, par-là, je continuais les cours. Puis là, au mois autour de février, mars, quand Steve commence à nous parler d'un petit quelque chose, on se rencontre, on se parle dans le stationnement. Il me dit Hey, dit, j'ai eu une idée, j'avais fait un deuxième match de graduation avec mon partner actuel, qui est Jack Myers. Il me dit j'aurais une idée, j'aimerais ça t'essayer en tag team, si vous avez une chimie, ça fonctionne bien. C'est rare qu'on voit une chimie comme ça. Il dit j'ai une vision, j'aimerais ça vous pousser. C'est-à-dire que regarde, moi, j'ai pas de problème avec ça, on l'essaie, peu importe c'est quoi la place, tant que j'ai une opportunité, peu importe c'est quoi Après ça, moi je vais la prendre. Puis je vais l'amener où je veux, tant que tu m'ouvres une porte, je vais la prendre. Fait que la porte, c'est ça.

Speaker 2:

J'ai compris qu'il y avait Martin Girard aussi, la Piasse, qui est un gars qui fait Ça, fait une vingtaine d'années qu'il fait ça, qui est un oasis de connaissances de lutte, qui est un tripeux de lutte incroyable, qui, lui, a voulu travailler avec nous autres. Puis, de fil en aiguille, est né notre groupe, qui est le Consortium. Puis, on est arrivé au dernier show de Gennex, l'année passée. Où est-ce que là, on venait intervenir dans un match. Le groupe s'est formé là. Puis, là, à partir de ce moment-là, écoute, on s'est mis à discuter de comment on voyait ça.

Speaker 2:

Puis, le groupe, honnêtement, cette année, a pris beaucoup, je pense beaucoup d'ampleur. En tout cas, nous autres, on a beaucoup de plaisir à travailler avec ça. L'été passé, je suis parti en tournée avec la NSP de Bleuveux. J'ai fait des shows aux quatre coins du Québec. Je me suis battu dans un main event contre Falco et Sullivan pour les titres par équipe. Tu arrives et tu te dis que ça fait un an que je lutte. J'ai un match de championnat, même si je me doutais très bien que je ne le gagnerais pas. Tu, j'ai un match de championnat, même si je me doutais très bien que je ne le gagnerais pas. Mais tu fais le main event, puis ça a super bien été De fil en aiguille. Quand on fait ce show-là l'été passé, le samedi, je pense le dimanche, je reçois un message du booker de la NSPW qui me dit Tu fais quoi vendredi soir prochain?

Speaker 2:

Moi, j'allume, J'ai un goût quand même quick dans la vie, c'est le diamant, vendredi, d'après Un plus un. Là, tu te dis Il y a du monde, ça fait 10-15 ans, qui luttent, qui n'ont jamais lutté au diamant Là embarque. Mais je m'en doute déjà. Je me dis bien, ça n'a aucun bon sens. Mais en même temps, la lutte, c'est ça. Quand tu as une opportunité, quand tu donnes une bonne performance, des fois ça peut partir et débouler.

Speaker 1:

Je suis au business à un moment donné. Les gens le sentent aussi. Quand tu te plais à faire quelque chose, cette passion-là devient contagieuse. Plus t'es passionné, plus t'as envie de t'entourer de monde passionné pour te feeder. Il y a sûrement des biais cognitifs là-dedans. Il y a sûrement le fait qu'on se valide entre nous autres d'être dans la même affaire. On s'entretient, mais il y a de la magie là-dedans aussi. C'est probablement pas tout le temps sain et on se conditionne probablement tout le monde entre nous dans les mêmes patterns. mais en même temps, why the fuck not? C'est grave, si ça marche, ben oui. puis, ça crée des énergies qui, selon moi, sont très saines pour la société. Je veux dire, ça serait cool, ce monde-là, s'il n'y avait pas la passion.

Speaker 2:

Oui, tout à fait qu'on va l'essayer. Oui, et cette passion-là, c'est le fun de la vivre. Comme tu dis entouré, ben oui, tu rencontres des gens qui t'élèvent à un autre niveau. Oui, tu es responsable de t'élever toi-même, mais tu rencontres des gens sur ton parcours qui vont soit te faire passer des tests, soit te dire des choses, soit te faire réal, réaliser des choses, où tu te dis Ok, je suis bien entouré, j'évolue avec ces gens-là et à un moment donné, tu augmentes ta vitesse à laquelle tu progresses Dans le challenge.

Speaker 1:

Peu importe qu'on soit un achiever ou un performer, appelons ça comme on veut, mais tout le monde, dans les petits défis ou les plus grands défis, à un moment donné, quand tu passes au travers de quelque chose et que tu regardes un peu en arrière, tu fais comme Chris, je suis parti de là, je me suis rendu là». Là, il se crée une espèce de traction. Quand tu avances dans quelque chose, surtout quelque chose de nouveau, le beginner gain, il est tellement motivant. Moi, je suis quelqu'un d'assez passionné dans la vie, assez passionné dans la vie. Quand j'aime de quoi, j'aime ça en crise, je n'aime pas 48 000 affaires, mais les affaires que j'aime, j'aime vraiment ça, c'est ça qui me file. C'est un double tranchant, parce que je me tanne de tout le reste. Je suis comme ok, ça, je n'aime pas ça, je ne suis pas intéressé. Je ne me tente même pas de perdre mon temps, ça ne Si t'es pas passionné par quelque chose.

Speaker 2:

Ça marche pas.

Speaker 1:

J'ai comme une curiosité initiale vraiment large. Tu peux me parler de n'importe quoi, je vais avoir une curiosité initiale. j'ai envie d'entendre parler un petit peu plus, mais aussitôt que je commence à comprendre les grandes lignes, ça se peut que je shut down bien raide, ou que j'aie envie de creuser en nestie, par exemple. Puis que là, je pense que si on se permettait l'humanité d'être plus curieux, on développerait probablement plus de passion. C'est dans la recherche qu'on découvre ces affaires. Pourquoi on se le permet? très peu, tout à fait.

Speaker 2:

L'ouverture, c'est la plus belle chose que tu peux avoir. Puis, j'avais la discussion avec quelqu'un de ma famille, récemment, qui a vécu aussi quelque chose de difficile, il n'y a pas longtemps aussi. Puis, j'ai dit fais-toi le plus beau cadeau du monde. C'est quelqu'un qui est très rationnel, puis qui se lève le matin, puis lui, c'est juste des lignes droites, des cérébrales. Oui, moi, j'ai ce côté-là rationnel, mais j'ai aussi un gros côté artistique, ce qui m'amène à être ouvert à bien des affaires. Puis, surtout depuis ma séparation, où là je me dis c'est un open world. J'ai pu la traque où je m'en allais. Qui veut veut, pas sans dire que c'était négatif ou positif, je me positionne même pas là-dessus mais qui me limitait, parce que c'était ça la traque.

Speaker 1:

T'avais des lignes à chaque bord. Pis ben, tu sais, that's what it is. Tu t'en vas. C'est mon terrain de jeu, mon corps est de sable. Je sortirai pas dans ce frame-là, Oui puis il est confortable.

Speaker 2:

Tu as travaillé fort pour le mentir. C'est l'idéal que la société t'a dit qu'il fallait que tu ailles Oui.

Speaker 1:

Puis, il y a les relations. Là-dedans aussi, je pense que le plus gros morceau, c'est au niveau des relations. Il y a peut-être une portion d'échec Tu me diras comment tu l'as vécu mais les relations qu'on a, je pense que c'est la plus grosse addiction qu'on peut avoir dans un frame dans lequel on est. Les contacts qu'on a avec le monde, quand ils ne sont pas bons, on finit par avoir une espèce de côté attaché à ça, qui a de la misère à t'en détacher, même si ce n'est pas nécessairement sain, même si ce n'est pas nécessairement épanouissant, que tu as de la misère à t'en détacher, même si ce n'est pas nécessairement sain, même si ce n'est pas nécessairement épanouissant, que tu plafonnes que peu importe, c'est quoi, que tu n'es peut-être pas la meilleure version de toi-même dans cette relation-là, mais ça reste. Que tu es accroché à ça, c'est confortable. Les pantoufles, tu ne peux, on n'aime pas être déstabilisé.

Speaker 2:

L'humain n'aime pas le changement. La réalité, c'est ça. On est des bebites d'habitude. Puis, tu vois, je suis 100 % d'accord avec toi là-dessus. Mais je te dirais que moi, c'est un changement majeur que j'ai fait dans ma nouvelle vie. Je ne reste plus dans une relation qui ne me convient pas. J'accepte d'être déstabilisé, puis je sais que ça peut avoir l'air selfish, puis, en même temps, ça représente un défi pour moi aussi, des fois, justement, d'entrer en relation. Je ne veux pas nécessairement entrer dans le sujet en profondeur, mais ne serait-ce que le dating, quand ça fait 15 ans que tu es avec la même personne, puis, un moment donné, du jour au lendemain, tu te ramasses tout seul, tu vis ta peine, tu vis tes affaires, mais un moment donné, tu fais le choix. Moi, je parle de moi. Moi, le choix que j'ai fait, c'est de me choisir, moi, pour cette saison-là de ma vie. Vie, parce qu'il y a eu une autre saison où j'avais décidé de choisir d'autres choses. Mais là, je me suis choisi, moi.

Speaker 2:

Puis j'ai décidé de faire ce que je pense que bien des gens devraient faire, c'est-à-dire vivre la plus belle histoire d'amour qu'ils ne peuvent pas vivre, c'est-à-dire la mienne, avec moi-même. J'ai appris à m'aimer. Puis, ça, quand t'es quelqu'un qui apprend ça, puis qu'il l'accepte, puis qu'il le dit. C'est très déstabilisant pour certaines personnes qui sont habituées d'entrer en relation avec des gens qui, bon, s'assument pas nécessairement, puis, justement, vont être prêts à accepter des choses, puis rester dans des relations leur conviennent Peut-être pas à 100 % Et ils se valident.

Speaker 1:

Autant que tu te valides dans ta passion de la lutte avec d'autres gars ou filles qui trippent sa lutte. D'autres lutteurs lutteuses, d'autres wrestlers J'ai appris avec Yannick que le mot wrestler, en anglais, il est non changé, c'est ça. Autant que je le dis avec tout le respect du monde. Mais les petits groupes de mamans, ensemble, ils se valident entre eux autres. Les alcooliques anonymes, à un certain point, vivent la même affaire.

Speaker 1:

Puis, eux, ensemble, font comme aïe, aïe, aïe, je ne suis pas tout seul. Puis, ça nous fait du bien, ça. Puis, je pense que, pour des périodes de transition, des fois, ça peut nous aider à faire comme OK, je ne suis pas tout seul au monde, puis ça peut m'amener quelque part. Si je ne me trompe pas, c'est l'oxytocine qui est l'hormone de l'amour. Je pense Oui, je pense que tu as raison. Puis, c'est prouvé que c'est comme contagieux. En plus, quand tu t'aimes assez pour que ça rayonne en dehors de toi, les gens finissent par t'aimer plus. Puis, tu finis par aimer plus les gens parce qu'eux aussi, ils reflètent ça. Il y a comme une espèce de Si ça part pas de toi, ça peut comme pas partir. C'est comme un moteur qui a pas de gaz dedans, il voudra comme jamais y aller.

Speaker 2:

Moi, rendu là, je pense que c'est plate ce que je vais dire, mais je ne suis pas certain que c'est de l'amour Si ce n'est pas comme ça. C'est plein d'autres choses, c'est de la dépendance, c'est du confort, c'est de la validation. Ça peut être plein d'affaires, il peut y avoir une portion amour, mais ça peut tellement se perdre dans tout ça. Puis, moi, c'est ce que je te dis, c'est que ce que j'ai fait dans ma nouvelle vie, c'est de dire non, moi j'apprends à m'aimer, puis je ne resterai pas dans des relations, puis je n'entretiendrai pas des relations où les gens ne me respectent pas, parce que j'ai appris aussi à me respecter. Puis, ça, ça devient déstabilisant pour certaines personnes. Moi, j'ai eu des femmes avec qui j'ai dété, qui m'ont dit Ça m'a toujours fait rire, je suis bien transparent dans la vie. Jouer la game, j'ai joué à la game pendant longtemps. Jouer des games, je ne joue pas nécessairement.

Speaker 1:

La seule game, c'est dans le ring.

Speaker 2:

C'est ça. Ça m'est arrivé à quelques reprises d'avoir des filles qui me disaient C'est super, le fun de passer du temps avec toi. Je me suis fait dire même des fois intimidé, parce qu'on a l'impression que tu n'as pas besoin. La fille me disait j'ai l'impression que t'as pas besoin de moi. Puis j'ai dit non, j'ai pas besoin de toi. Mais là, tu dis ça à quelqu'un que t'es en train d'essayer de développer de quoi avec Elle a pas eu un, deux minutes.

Speaker 1:

Oui, j'ai eu la même discussion une couple de fois avec des filles. Je me demande si je l'ai pas eu avec ma blonde. Même au début, t'es encore avec fait que c'est. Ouais, c'est la meilleure relation que j'ai eu de ma vie, ouais, Mais je pense qu'elle a pas besoin de moi, elle non plus. Ben voilà.

Speaker 2:

Mais je pense que c'est peut-être ça le secret. Puis, moi, souvent, c'est là que je voyais que ça cassait, parce que je me disais si J'ai besoin de mes enfants, évidemment, c'est les êtres les plus importants dans ma vie, mes amis, tout ça. Oui, j'ai besoin de ces gens-là dans une certaine mesure, mais j'ai appris à vivre avec moi-même. Je suis bien seul. Je suis bien avec moi. Je n'ai pas besoin de quelqu'un qui va me valider. Je me valide moi-même, je suis capable et je me pose des questions en masse. Mais quand tu arrives et que tu dis ça à quelqu'un, la personne te pose la question. On dirait que tu n'as pas besoin de moi. Je dis que je n'ai pas besoin de toi, mais moi, j'en revirais tout le temps, ça de bord, en disant que c'est encore mieux, je n'ai pas besoin de toi. Mais qui a absolument besoin d'être avec toi? T'as quelqu'un qui a zéro besoin, mais qui a vraiment le goût de passer du temps avec toi. C'est ça que tu devrais rejeter, mais majoritairement, j'ai vu beaucoup de filles que ça a freiné. T'es peut-être correct.

Speaker 1:

Ça faisait un tri. Je pense que oui. Est-ce qu'on est obligé de vivre un idéal, surtout en début de relation? On dirait qu'on se fait des scénarios des deux bords, puis là, un moment donné, ça part. Ce n'est pas exactement comme on pensait. On apprend à connaître l'autre personne, on se dit je pensais que tu étais plus comme ça, ou j'imaginais que, en bout de ligne, on se crée des attentes. Finalement, plus que j'ai eu, moi, j'essaye en tout cas de moins me créer d'attentes, puis de moins en créer aussi de l'autre côté. Puis, moi, j'ai tendance, je vais te dire ça de même, en toute humilité, entre gu même, en toute humilité, je suis quand même un bon vendeur. Tu as l'air de ça. Je peux vendre un projet à une fille, je peux peut-être y vendre le fait que ça a l'air d'un bon deal, de me déter. Mais après ça, c'est ça que tu veux, oui, c'est ça, ça me sert à quoi, elle, tu l'amènes?

Speaker 2:

dans une track qui n'est pas réaliste. Donc, tu joues une game, Puis toi ça te met comme la pression de dire il faut que je step up, parce qu'il faut que ce soit vrai ce que j'ai vendu, puis, en bout de ligne, tu n'es pas bien dedans Puis à long terme, à moyen temps, du coup, ça que tu souhaites.

Speaker 2:

Puis, évidemment, je peux me tromper, j'ai pas assez. En Saint-Fuse, Avec ce que j'ai vécu, puis en vieillissant, je pense que ce que tu veux, c'est juste les petits bonheurs. Tu veux être bien, tu veux pouvoir te regarder dans le miroir puis dire je me regarde dans les yeux, puis je suis à l'aise, Puis ce que je vois là, je ne suis pas parfait, mais ce que je vois là, je suis capable de me regarder dans les yeux. Je pense que ça, c'est important avec le temps, Parce qu'on se ment beaucoup, Tu me dis on s'invente des histoires, on vend notre salade, tout ça. Mais au final, si tu arrives le soir ou le matin, tu te regardes dans le miroir et tu détournes les yeux. Tu n'est pas une vie ça.

Speaker 1:

On peut pas mentir aux autres sans se mentir à nous, apparemment. Non, C'est fascinant. Quand j'ai entendu ça la première fois, j'ai fait aïe, aïe, est-ce que c'est bon. Moi, j'ai eu un passé, quand même jeune, où j'avais tendance à compter des menteries Autant à moi qu'à tout le monde. Je comprends Just. Je m'intercepte moi-même des fois aussi, même quand je nuance un peu l'histoire. Oui bien, oui, Parce que t'en viens à te convaincre. Oui, oui, c'est ça. Puis là, des fois, je me dis ah là, je viens de raconter ça de cette façon-là, ça me servait moi-même, mais j'étais-tu obligé de faire ça? Peut-être pas nécessairement La prochaine fois. Je pense que ça ne sera jamais parfait, mais j'ai plus, J'apprends encore et je pense infiniment à m'observer de plus en plus. Prendre le recul, C'est tough, mais c'est tellement un secret weapon.

Speaker 1:

C'est un superpower. Sérieux d'être capable de se voir aller.

Speaker 2:

Sortir de ton corps De manière imagée.

Speaker 1:

On ne parle pas d'affaires ésotériques, juste d'être capable de faire comme. Ok, je viens de dire ça. C'était quoi mon intention réelle? en avant de ça, y avait-tu une peur? en arrière de ça, c'est quoi la croyance qui a fait que j'ai intervenu de cette façon-là, dans cette relation-là? Des fois, tu t'en rends compte un petit peu plus tard, des fois c'est la seconde que ça sort Là, tu fais oh, chris, trop tard, je peux pas le rattraper.

Speaker 2:

Non, mais en même temps au moins tu t'en es.

Speaker 1:

Moi, je le tourne vraiment positivement de façon ah bien, crime, je m'en suis rendu compte rapidement, puis j'ai pas envie de répéter ça plus tard. Fait ou subconscient de la bonne façon, ça c'est de l'autocritique, puis l'autocritique.

Speaker 2:

c'est extrêmement important à mon avis, parce que c'est justement ce qui te permet d'être vrai.

Speaker 2:

Puis, d'ailleurs, je peux revenir là-dessus un peu parce que c'est la notion de vrai Moi, c'est quelque chose avec lequel j'ai eu à dealer, parce que moi, dans ma vie, je peux te dire, un de mes plus gros défauts, je pense, dans mon ancienne vie, c'est que j'étais, ça va, l'air bizarre, mais j'étais trop vrai avec tout le monde. Puis, un moment donné, j'ai eu la discussion avec mon psy, puis il m'a dit t'es pas obligé de tout dévoiler à tout le monde. Tu peux la théorie des masques Tu vas travailler, mets ton masque, t'es avec tes enfants. C'est pas obligé de tout savoir. Mets ton masque de papa, tu vas lutter. Damien Wilde, j'ai appris à compartimenter dans ma vie, sans être fauné, mais juste, il y a certaines choses que tu n'es pas obligé de révéler. Tu peux être vrai, pareil, mais ce type de personne-là ou cette strate-là de ta vie, il n'a pas besoin de savoir le reste.

Speaker 1:

J'aime ça, dire que l'authenticité, je pense que c'est très, très sain. Mais si ton authenticité commence à faire chier tout le monde autour de toi et pose-toi des questions, là justement la notion du masque, elle, peut devenir utile. Tu n'es pas obligé tout le temps à être 100% dans ta passion. Si, toi, tu trippes à la lutte et à toutes les call-list de partenaires de Noël, tu tripes à la lutte, puis à toutes les call-list de partenaires de Noël, tu overpower toutes les discussions en parlant de lutte avec tout le monde, on est vraiment content pour toi que tu tripes à la lutte, sauf que là, ma tante Monique. Elle a peut-être envie de prendre des nouvelles de tout le monde aussi, puis elle s'en crisse un peu de la NSPW.

Speaker 2:

Mais ça, c'est quelque chose, tu vois, à la lutte, c'est quelque chose que je trouve quand même relativement difficile à gauger, parce que moi, de nature, je ne viens pas d'un milieu extrêmement riche, ou choyé, ou whatever. Je suis assez humble dans la vie, je suis un gars qui prend de la place, mais j'ai la conscience qu'à un moment donné, comme tu dis, il faut doser et il ne faut pas trop que tu en prennes. Et, de nature, j'en prends beaucoup, j'ai une grosse voix, je suis imposant. Oui, j'en prends beaucoup, et ça, c'est quelque chose. C'est un phénomène avec lequel je le vis et des fois, j'ai effectivement un petit malaise avec ça, parce que, justement, tu arrives, puis, que ce soit un party de famille ou que ce soit whatever, tu t'en vas à un endroit dans une soirée, puis tu es avec un vieux pote qui est ton ami d'enfance. Lui, il a envie de ne pas être dans ton ombre. Lui, il a envie que tu sois son pote dans le temps, qu'il a eu autant de fun, puis qu'il va encore avoir du fun, puis qu'il veut passer une soirée avec toi, avec son chum. Oui, damien Wilde, il s'entorche, il veut juste être avec Hugues.

Speaker 2:

Mais là, t'arrives dans ce genre d'événement-là, puis, les gens sont curieux, ils en posent plein de questions, puis ça n'arrête pas, puis pas juste une personne, des fois, c'est une plus que tu as côtoyés à certaines époques de ta vie. Ça fait longtemps qu'ils ne t'ont pas vu. Ils trouvent ça fascinant, ils trouvent ça hot. Là, tu passes un 15, un 20, un 30 minutes, puis moi, c'est souvent justement ce questionnement-là, puis, des fois, ce malaise-là, à me dire OK, il faudrait que ça arrête, il faudrait que je parle avec Il y a pas de rien, qui existe lui aussi.

Speaker 2:

Puis là, il n'existe pas. Là, c'est Robin dans Batman et Robin Et Robin, ce n'est pas le rôle, le fun, on s'en attend. Mais tu sais, puis, là, des fois, tu te dis est-ce que je mérite vraiment ça? Là, il y a plein de questionnements. Mais ne serait-ce que dans le here and now, tu ne veux pas être rude avec la personne, et qui est vraiment intéressé à ce que tu fais, c'est flatteur quelque part, on fait ça pour ça. Oui, je veux dire, on prend un personnage, on l'amène sur un stage, on veut, dans le meilleur des mondes, être sur le plus gros stage possible, être connu par le plus de monde possible.

Speaker 1:

Oui, tu veux de l'attention. C'est un chou Voilà.

Speaker 2:

Est-ce que je coupe la conversation, et là je crée le malaise avec la personne. Ou il y a mon chum en arrière. Ça, justement, je trouve ça difficile. Dans ma famille, c'est la même affaire aussi. Il y en a des gens qui me disent qu'ensemble, on entend juste parler de lutte. Je le sais, parlez-moi d'autre chose. Je reste quand même le même gars que je suis. Oui, j'ai cette passion-là qui prend beaucoup de place, mais j'ai cette passion-là qui prend beaucoup de place. mais j'ai mes enfants. je fais d'autres sports, je fais d'autres activités, j'ai une job, ou ça aussi, c'est un autre enfant. le monde me parle de ma job, de ci, de ça, ça. des fois, je lis ce questionnement-là Tu ne veux pas outshine tout, mais quand les gens viennent t'en parler, tu ne peux pas non plus le faire mal.

Speaker 1:

c'est peut-être un beau segway vers ta job, mais dans la vie, t'as une job qui utilise la vérité à quelque part qu'est-ce que tu fais.

Speaker 2:

La vérité est au coeur de ma job, peu importe ce que les gens peuvent en penser ou en dire. Je suis avocat en litige. Puis ça, c'est aussi un sujet relativement touché, parce que c'est quelque chose qui s'est aussi un sujet relativement touché, parce que c'est quelque chose qui s'est issu très, très rapidement dans le monde de la lutte, surtout si c'est un petit monde. Pis, tu sais, moi c'est pas. Je suis fier de mon travail, je suis fier de parce que, tu sais, je te le dis, je viens pas d'un milieu riche. Moi, je me suis endetté solidement Pour faire ça dans la vie. J'ai réussi à payer mes dettes, j'ai réussi à passer tous mes cours, passer mon barreau de la première shot, faire la course au stage, avoir un stage du premier coup dans un excellent cabinet qui m'engageait après J'ai une belle carrière Fait que je suis fier de ma carrière.

Speaker 2:

Mais en même temps, des fois, quand les gens me parlent de ça parce que, vu que ça se sait, tout le monde fait comme le lien Ah, l'avocat, c'est l'avocat, pis bon, pis l'avocat. Je ne veux pas me sentir mal de ça, parce que j'essaie de bien m'exprimer. Des fois, j'ai l'impression que les gens pensent que quand je suis collé à cette image-là, c'est comme si je me pensais un peu comme supérieur Parce que je ne travaille pas dans un Tim Hortons. Moi, je suis zéro.

Speaker 2:

Comme ça, moi, dans la vie, la personne qui travaille dans un Tim Hortons, la personne qui travaille dans un McDo, la personne qui travaille dans une pharmacie, tout aussi important que ce que je fais comme job, la société fonctionne parce que les gens travaillent, peu importe c'est quoi le travail.

Speaker 2:

J'ai tout autant de respect pour ces gens-là, mais des fois, l'impression que j'ai peur que ça donne, quand, justement, les gens me collent cette étiquette-là, c'est que je me pense supérieur aux autres, alors que je veux continuer à être fier de ce que je fais à l'extérieur du rire, mais je veux que les gens s'enlèvent cette image-là, parce que j'en entends du monde qui font des commentaires à la joke. Mais tu sais, on le sait bien, toi l'avocat. Puis là, je suis comme mais j'ai le droit d'être fier d'être avocat, sans me penser plus hot que vous autres. Puis ça, c'est difficile de délire avec ça, parce que je le sais, qu'il y a des gens qui pensent que je me trouve plus hot à cause d'un statut. Mais j'ai zéro statut. On se parle, on se connaît depuis quelques semaines. Tu vois très bien, tu ne saurais pas que je fais ça. Dans la vie, je pourrais faire n'importe quoi.

Speaker 2:

C'est vrai souvent avec tous les domaines, oui, mais les gens ont des fois une mauvaise perception de ce domaine-là. Mais c'est vrai qu'il y en a des avocats qui sont comme ça. Je n'aimerais pas de nom, évidemment. Je ne veux pas parler contre personne, mais c'est souvent comme n'importe quoi, une petite minorité qui va briser un peu l'image d'une profession qui.

Speaker 1:

C'est un vieux métier aussi. c'est un vieux métier professionnel légal qui est essentiel au fonctionnement dans une société comme on est aujourd'hui. C'est comme les médecins. Tout le monde pense que les médecins sont riches. Les médecins, ils ne font pas tous des millions par année. Il y en a qui font 150-200 000 et ils payent 50 % d'impôts. Ils vivent bien normalement aujourd'hui Ça c'est l'autre chose aussi.

Speaker 2:

Je ne me plains pas. J'ai une bonne job, j'ai un bon salaire, on s'entend, je suis zéro en train de me plaindre, mais j'ai deux enfants à faire vivre en garde partagée Les dépenses.

Speaker 1:

maintenant, c'est la vie, chris.

Speaker 2:

Il y a bien du monde qui ont d'autres jobs entre guillemets vu moins prestigieuses, qui ont probablement plus de cash que moi à la fin du mois, Tu penses-tu que le fait?

Speaker 1:

Je ne connais pas ton background, ton enfance, mais tu disais que tu viens d'un milieu qui n'est pas très aisé. Est-ce que ça fait en sorte que tu as l'impression d'être un petit peu plus jugé par une classe sociale qui pourrait être moins financièrement à l'aise?

Speaker 2:

mettons, Je pense que j'ai peut-être plus la conscience de ça. Oui, parce que si on est 100 % honnête à la base, moi, venant d'un milieu plus modeste, la raison principale pour laquelle je suis allé en droit, c'est le crash.

Speaker 1:

Parce que tu ne voulais pas rester dans la situation que tu étais.

Speaker 2:

C'était un métier pour lequel tout le monde, depuis que j'ai 7-8 ans, c'est à peu près Luteur et avocat. C'est ce qu'on m'a toujours dit. Toi, c'est les deux choses que tu vas devenir un jour. Ça a fonctionné. J'avais les skills. J'avais 8 ans et j'étais capable de m'exprimer mieux que du monde qui avait 16 ans. On s'entend Dans un débat. Je pouvais te prendre et te mettre dans une boîte. Je me suis fait dire souvent que tu pouv vas être avocat ou tu vas être politicien. À un moment donné, ça te rentre dans la tête et tu fais des recherches là-dessus. Tu te dis OK, c'est vrai que je suis fit là-dedans et les salaires sont bons, le standing, il y a quand même un peu de ça. Oui, je vais upgrader de classe.

Speaker 1:

Il n'y avait pas juste le salaire, je pense que ça venait de valider. Je pense qu'à la base, il y a quelque chose dans ta personnalité. Je te jase et je ne me dis pas Écris, c'est impossible qu'il soit avocat, je t'écoute et je suis comme moi. Ça doit marcher. Il y a une fluidité dans une conversation, il y a quelque chose de dîner là-dedans. Je pense que ça, ça peut venir servir. On a tendance à l'oublier, même moi, en vieillissant mi-trentaine. Revenir à la base, qu'est-ce qu'on était bon quand on était jeune, ça dicte bien des affaires. Je te parlais hier que je travaillais sur une campagne, hier soir, tard À l'école. Je n'ai jamais mis tant d'efforts que ça, mais j'ai toujours eu des corrects notes pour semi-passer. Je n'est jamais là, mais il passe à bord.

Speaker 1:

Puis, en français, en rédaction, tout ce qui était. Je ne sais pas comment ils appelaient ça au secondaire, mais c'était comme les textes. On écrivait des histoires, communication écrite, oui, voici le thème, écris-moi tant de mots là-dessus, etc. Puis je me rappelle à secondaire, trois, quatre, une prof qui m'avait dit justement, elle dit tu te fais des fautes en crisse, mais l'histoire est vraiment bonne, tu as du contenu. Oui, c'est ça. Puis, c'est comme rester, mais ça n'a jamais vraiment servi. Puis, en musique, c'est super créatif, fait que tout mon bout de carrière en musique, je l'utilisais, mais pas tant. Puis là, en marketing, je me rends compte quand ça marche, pas la façon que c'est écrit, puis que le message passe pas bien. Je suis pas capable de vivre avec.

Speaker 2:

C'est comme. En même temps, je me trompe peut-être, mais je veux dire, je suis quand même quelqu'un qui a des bons réflexes. Je pense au niveau marketing aussi.

Speaker 1:

Moi, j'aime bien analyser ces choses-là, mais on s'entend que si ton message n'est pas clair et concis en marketing, t'es à côté de la traque, comment tu peux passer le bon message avec les bons mots le moins de mots possible, mais les meilleurs mots possibles aussi, parce que des fois plus, ça marche aussi. Il y a toute une notion de contexte. puis il y a de l'instinct là-dedans. Pour revenir à ce que je disais, on a souvent des skills que nos parents, des profs aux primaires, aux secondaires, nous spottaient, puis qu'on n'écoutait pas nécessairement parce qu'on n'avait pas le self-awareness dans ce temps-là, comme on disait tantôt pour s'observer, pour faire comme Hey, je suis bon là-dedans.

Speaker 1:

Souvent, on n'a pas nié un au passage, mais il y en a 4-5 autres qu'on a ignorés, des espèces d'indices qui, fondamentalement, pourraient être des maudits beaux indicateurs de ce qu'on pourrait faire dans la vie aujourd'hui, parce que peut-être que là on est dans une carrière, on se sent appris un peu. puis finalement, en revenant à la base, au primaire, il me disait tout le temps que j'étais bon dans telle affaire. Peut-être que c'est ça mon changement de carrière, qu'est-ce que cette méta-skill-là de quand j'étais jeune pourrait donner dans telle industrie.

Speaker 2:

C'est intéressant ce que tu dis, parce que quand t'es kid, t'es pur, t'as pas été contaminé par grand-chose.

Speaker 1:

Non, puis le filtre est moins là, puis ça sort, puis t'explores, puis tu découvres tes limites, Donc t'es vrai.

Speaker 2:

Donc, ce que tu dis, je trouve ça intéressant, parce que c'est vrai que si tu remontes à ça, c'est ta base, les premiers signes de OK, c'est quoi, ces skills, dans quoi j'étais bon? C'est vrai que je pense que c'est une bonne piste. Puis, souvent, on va mettre ça de côté, un peu le inner child en nous, qui est important, c'est important de l'écouter, notre inner child.

Speaker 1:

Vraiment, surtout quand tu commences à te poser des questions un peu existentielles. tu arrives à des phases de vie peut-être, comme tout a vécu. J'ai eu aussi un bon crush, un bon crash, en fait, à un certain moment. Quand t'arrives dans ces périodes-là, c'est là que je pense que c'est le plus important de retourner. En vieillissant, j'ai un peu plus la notion de retourner voir ça de temps en temps et de faire OK, ça, ça me tente depuis que je suis petit cul. Ça doit vouloir dire quelque chose. C'est pas facile, j'ai l'air de dire que j'ai compris ça, mais je dis que c'est pas.

Speaker 2:

Ah, mais c'est pas une ligne droite.

Speaker 1:

La compréhension et l'évolution Tu tapes dans les murs chaque bord tout le temps. Puis, un moment donné, tu finis par rester au milieu, mais tu tapes dans les murs chaque bord peur de ça, parce que c'est un peu une chose que je te disais tantôt aussi.

Speaker 2:

Si t'as peur de ça, si t'es trop rationnel, trop linéaire, puis tu prends pas de risques, jamais tu fais pas de découverte. Tu sais, je reviens là-dessus. Quand je te disais que je parlais avec quelqu'un de mon entourage récemment, j'ai dit Crime à tous les matins. Je le connais assez depuis très longtemps. L'impression que j'ai, c'est qu'à tous les matins, tu te lèves, puis je te donne l'image tu es devant, mettons cinq portes. La première chose que tu fais à chaque matin, c'est d'embarquer quatre. Puis tu prends tout le temps à même, tu penses que tu vas avoir un résultat différent. Tu penses que tu vas découvrir une nouvelle vie, des nouvelles passions, avoir du fun. Essaye un matin juste d'en laisser une débarrer. Je ne te demande même pas d'entrer dedans. Commence par ça. Commence par t'ouvrir un peu. Prends ta même porte. Si tu veux, prends-la encore six mois, si c'est ça qui te fait du bien. Si t'es pas prêt encore, mais s'il te plaît, laisse-la débarrer. Puis, après un mois, deux mois, débarrse-en une deuxième. Juste, ils sont fermés, mais ils sont débarrés. Évolue tranquillement, ouvre-toi tranquill À un moment donné, quand ça va faire assez de temps et que tu vas te dire que c'est vrai que je suis à la nuit de ma porte déjà de barrer l'autre.

Speaker 2:

Je vais l'essayer. Tu as fait la première étape déjà. Tu t'es ouvert à quelque chose pour découvrir quelque chose de nouveau. Puis, sais-tu quoi? Tu vas peut-être ouvrir la porte. Il n'y a rien de l'autre bord. Puis tu vas te casser à elle. What? Tu as juste une vie. C'est sûr que tu peux continuer à essayer de prendre la même porte à tous les jours. Puis tu es safe, Puis tu vas vivre ta petite vie, Puis tu vas arriver au bout. Mais quand tu vas regarder en arrière, tu ne vas jamais te poser la question Qu'est-ce qu'il y avait en arrière?

Speaker 2:

des quatre autres portes. Pourquoi je ne l'ai pas faite? Puis je suis rendu à 80, puis j'ai plus l'énergie d'aller essayer ce qu'il y avait de l'autre bord, fais-le. Personne d'autre va vivre ta vie à ta place, puis tu ne découvriras jamais rien d'autre si tu n'essayes pas les portes.

Speaker 1:

Oui, puis, c'est sûr qu'il y a des profils de personnes là-dedans. Il y en a justement, comme tu disais, qui sont plus rationnels, c'est ça que je dis, nos singes en dedans, qui drivent un peu ce qu'on fait et qui nous racontent des histoires et qui, des fois, tapent dans les murs n'importe comment, pour aucune raison. Jay Shelley, d'où qu'il a un podcast super intéressant qui est un des plus top podcasts de développement personnel. Je pense qu'il se fait poser la question maintenant en entrevue, lui, une de ses questions. Je l'utilise des fois, cette question-là pour finir les podcasts. Mais c'est quoi le meilleur conseil que tu n'as jamais reçu? Lui, sa réponse a été Keep walking through the doors that stay open. Il l'explique un petit peu, parce qu'il dit continuer de marcher dans les portes qui restent ouvertes, ça veut pas dire de marcher dans juste les portes qui sont ouvertes ou qui sont débarrées.

Speaker 1:

Par rapport à ce que tu disais, ça veut dire qu'il y a des portes qu'il faut se forcer un peu plus pour ouvrir, mais qu'à un moment donné, elles vont rester ouvertes, puis, chris, mais qu'à un moment donné elles vont rester ouvertes, puis, christ, ça donne que ça se passe bien. Puis, il y en a d'autres qui sont ouvertes toute notre vie, puis qu'à un moment donné, elles se ferment, mais on n'est pas obligé non plus de forcer pour la réouvrir. Elle s'est fermée, elle n'est pas restée ouverte par elle-même, puis, c'est bien correct de même. Puis on passe à d'autres choses. Il y a une simplicité à la vie qu'on oublie et qu'on est capable, avec notre intuition de l'instinct, d'écouter notre cœur à quelque part et d'arrêter d'être pogné dans notre tête, de faire comme, chris, j'ai toujours voulu faire de la lutte. Je vais l'ouvrir la calice de porte et je vais l'essayer.

Speaker 2:

Et souvent, ce qui nous limite là-dedans, le fait qu'on n'ose pas le faire, c'est la peur de l'échec. Vraiment, on a tellement peur de se planter So what.

Speaker 2:

Si tu ne l'essayes pas, premièrement, tu ne le sauras pas. Deuxièmement, c'est bon des fois, de se planter. C'est excellent. You win or you learn, c'est cool. Voilà, c'est pas cool, exactement, c'est dans la défaite, c'est dans l'erreur, c'est tout ça. c'est là que tu vas chercher ton expérience. mais écoute, je te dis ça aujourd'hui, après tout ce qui s'est passé. l'ancien moi, t'aurais pas dit ça. l'ancien moi, il marchait sous des oeufs, il était dans son chemin. pis, lui, il voulait pas se planter Parce que, dans sa tête, s'il se plantait, c'était la fin du monde. Mais quand elle arrive, la fin du monde, tu te rends compte que c'était pas si pire que ça. finalement, c'était si pire, mais j'étais encore vivant. J'ai encore, mes enfants sont là, j'ai encore du monde autour de moi, j'étais encore capable de travailler. je peux me rebâtir. La fin du monde arrive Effectivement, ce n'est pas si pire que ça, c'est pire, mais ce n'est pas si pire que ça non plus.

Speaker 1:

En regardant Looking Back, on se rappelle bien plus des défis qu'on a traversés, des montagnes qu'on est obligé d'endurer. Tu fais comme, tu finis par me rendre en haut. Je ne sais même pas ce qu'il y a en haut, je ne sais même pas pourquoi je m'en vais là». Finalement, tu te rends là, tu apprends plein d'affaires. Tu revires de bord, tu retrouves une autre affaire, tu repars. Il y a quelque chose dans les défis, dans le challenge qu'on rencontre, qui est nourrissant d'une façon. C'est les plus belles histoires à raconter, mais c'est aussi les plus beaux souvenirs. C'est ce qui te bâtit. C'est fou. Je t'écoute parler plus tantôt, mais mon ex de 2016-2017, quand on s'est laissé, qui a été le plus gros changement de rythme de vie que j'ai fait dans ma vie, quand je me suis laissé, j'ai hâte de la recroiser. Je vais lui dire merci.

Speaker 1:

À ce moment-là, je pensais mourir Si j'avais mal. Chris. Je me rappelle si c'était insoutenable. Je me rappelle de rouler en char et de virer en rond et juste brûler du gaz parce que dans la maison, je n'étais pas bien. J'ai fait la même chose. Je ne sais pas ce que j'aurais fait de ma vie. Pourtant, looking back, je regarde ça. C'est des belles histoires à raconter aujourd'hui dans un podcast, mais je regarde où je suis rendu. Quand je regarde des photos.

Speaker 2:

Oui, c'est la même chose. Je me regarde. moi aussi J'avais la conversation avec Yannick cette semaine. Je me regarde, je ne suis même pas la même personne. Les yeux, la vitalité des yeux, il n'y a rien. Il y a certaines choses, mais on dirait mon cousin.

Speaker 1:

Il y a un bout. C'est la même affaire. Cette semaine, j'ai quelqu'un qui m'a tagué parce que c'était un souvenir. En fait, une cliente que j'ai en ce moment, qui vient de ma ville natale mais qui est plus vieille que moi, on s'est rencontrés il y a peut-être 12 ans au scanner à Québec, sur la terrasse Facebook nous rappelait qu'on était ensemble. Elle était à l'autre bout de la photo, puis moi, j'étais à l'autre bout.

Speaker 2:

Je me rappelais fuck all de elle, elle t'a juste tagué.

Speaker 1:

à l'époque, elle a eu un reminder de souvenirs Facebook. Elle était comme on se connaissait déjà. je ne le savais même pas, j'étais là et Christ la photo. je ne pouvais même pas m'en rappeler. Je ne veux pas me souvenir de la personne que j'étais à ce moment-là. Mais en même temps, il y a du bon là-ded, ans plus vieux, j'ai de l'air 12 ans plus jeune aujourd'hui, puis de capoter.

Speaker 2:

Puis, tu avais besoin de cette personne-là pour construire la personne que tu es aujourd'hui, 100%. On ne doit pas même si des fois, c'est tentant de juste tout maudire, de dire j'ai perdu, je ne sais pas, 15 ans De ma vie. Non, tu n'as pas perdu, tu avais besoin de cette personne-là pour t'amener à devenir la personne que tu es aujourd'hui. Ben oui, et aussi difficile que ça puisse être de le dire au départ, tu disais tantôt j'ai hâte de recroiser mon ex pour la remercier. Ça va être bizarre, je n'irai probablement pas jusque-là, ok.

Speaker 2:

Mais à un moment donné, tu réalises que la personne que tu es aujourd'hui ne pouvait pas exister dans le contexte du passé. Oui, à un certain moment donné, sans nécessairement aller officiellement dans le remerciement, mais oui, tu es obligé de dire écoute la peine que tu m'as faite, le choc que j'ai eu, aussi difficile il a pu être, aussi difficile il puisse l'être encore aujourd'hui pour diverses raisons, mais oui, quand même, merci, parce que c'est grâce à ça que cette version-là de moi a pu exister. Puis, tu sais je prends mon exemple, Moi, aujourd'hui, la version de moi qui est là devant toi, je suis vraiment content qu'elle existe. Je réalise le plus grand rêve de ma vie, alors que j'en avais fait le deuil, puis ça va relativement bien. Je ne peux pas, je ne suis pas en train de te dire que je vais révolutionner le monde de la lutte, mais je pense que je tiens mon bout.

Speaker 1:

Non, mais tu révolutionnes ton monde à toi, à ta façon, puis ça, c'est noble. Oui, je veux dire. Ça peut paraître individualiste, puis je ne suis pas anthropologue, donc je ne pourrais pas dire quel impact ça pourrait avoir sur l'humain à long terme. Mais moi, fondamentalement, il y a quelque chose de manière que j'ai compris qu'en étant la meilleure version de moi-même, j'aidais beaucoup le monde autour de moi, pas mal plus qu'en essayant de changer tout le monde, parce que lui, c'est un ça.

Speaker 1:

Il faudrait qu'il soit plus de même Lui, moi de même. Elle est plus comme ça. Faudrait que tout le monde soit différent, mais moi, je peux travailler sur moi en premier, après ça le monde, ils feront bien ce qu'ils veulent. En bout de ligne, si tout le monde focussait un petit peu plus sur qui ils sont, peut-être que ça créerait un monde un petit peu meilleur parce que, justement, on arrêterait de pointer du doigt et on se regarderait un petit peu plus par en-dedans et on ferait comme Est-ce que quand t'es mieux dans ta peau, comme tu disais tantôt, quand t'apprends à les gens dehors, es-tu un meilleur amoureux?

Speaker 2:

Peu importe si ça soit intime ou pas, on s'en fout.

Speaker 1:

Es-tu plus capable de déployer de l'amour autour de toi quand tu es en paix avec toi-même, que tu t'aimes toi-même? Tu as forte chance que oui. Je pense que oui. En tout cas, comme tu le dis, je ne suis pas scientifique, je ne connais pas toutes les recherches qui ont été faites en arrière. Je ne connais pas non plus, en société, à long terme, ce que ça pourrait donner. Personnellement, dans ma vie, je me suis rendu compte qu'aussitôt que j'étais meilleur moi, pour moi, automatiquement, tout le monde autour semblait être meilleur. On va continuer.

Speaker 2:

L'autre point de ça, c'est d'apprendre aussi à mettre ses limites. Ça, c'est quelque chose qui est tough, c'est de s'aimer, ça vient avec. À partir du moment où tu apprends à t'aimer, tu apprends à te respecter. Puis, moi, ça, c'est quelque chose avec lequel j'ai dû travailler extrêmement fort parce que je suis un pleaser L'ancien, moi, c'est un gros pleaser. Puis, un moment donné, tu dois apprendre à décevoir les gens, puis à ce que ça ne t'affecte pas trop, parce que il y a certaines choses qui vont aller au-delà de tes limites, que tu l'aurais faite avant. Mais à un moment donné, tu te dis si je continue à faire ça, je ne me respecte pas. Puis, si je ne me respecte pas, cette personne-là, au final, c'est un cercle, elle va continuer, elle va continuer, elle va continuer.

Speaker 2:

Puis, là, tu rentres dans un genre de relation toxique. Non, ce n'est pas bon, les gens autour de toi. Il faut que tu sois capable de voir tes limites, que toi, tu sois capable de voir leurs limites, que toi aussi, tu les respectes, parce que ça se joue à deux. Quand tu as quelqu'un autour de toi qui est capable de voir tes limites et de les respecter, là tu as quelque chose, là tu dis cette personne-là dans ma vie. Elle m'est bénéfique et je suis pas mal sûr que je le suis.

Speaker 1:

En connaissant tes limites, tu sais quand est-ce que tu es en train de les dépasser, puis quelle tolérance tu veux avoir par rapport à ça, que ce soit dans une relation, que ce soit dans n'importe quoi. Je l'ai déjà raconté sur le dernier épisode, mais quand je vais en voyage avec ma blonde, souvent c'est des voyages parce qu'on a une semaine, 10 jours, 15 jours pour aller se reposer. Ou on s'en va en vacances. On n'est pas en voyage genre OK, on explore la planète, tu ne m'en vas pas backpack, je ne m'en vais pas backpack pour brûler du gaz, je m'en vais fouler ma teinte, c'est ça. Puis, moi, sérieusement, si ce n'est pas propre, on mange mal, ça ne passe pas Parce que je suis parti. C'est un stress que t'as pas besoin. C'est une espèce de limite qu'en jasant avec ma blonde, en ce moment, dans la saison de vie qu'on est, les genres de voyages qu'on fait, c'est des vacances parce qu'on travaille beaucoup les deux.

Speaker 1:

Puis, quand on est rendu à tirer à la plug, on s'en va se reposer à quelque part, puis profiter, je m'assume. J'ai envie que ça soit propre et qu'on mange bien. Si j'ai un gym, tant mieux. Sinon ce n'est pas grave, je vais faire des push-ups, je suis capable de me débrouiller avec le reste. Si, dans le jour, on s'en va à des places où c'est un peu plus trash, il n'y a pas de trouble. Mais, chris, qu'on ne dorme pas bien Quand tu rev, ça veut pas dire de pas explorer la cuisine locale, mais c'est sûr que si on mange juste des pastas, il va me manquer des protéines et des légumes. Ça va finir par me jouer dans la tête.

Speaker 1:

En ce moment, je suis pas en train de faire une épreuve de la vie pour découvrir le monde. Je suis supposé être en vacances. Tu n'enjoueras pas ton expérience. C'est une espèce de limite de genre. Écoute, dans ma saison de vie, en ce moment, j'ai pas besoin de voyages qui vont me challenger. Tant que ça. Je me challenge en business, je me challenge en vélo, je me challenge en masse dans tout. Quand j'arrive et que je suis en vacances, on peut voler, on peut prendre l'avion. On ne vole pas en première classe non plus, chris. On vit notre voyage comme du monde normal. Quand on arrive, ça serait le fun. qu'on dorme bien, ça, c'est une espèce de limite que je me suis mis. Ma blonde, elle, est beaucoup plus tolérante à ça. Elle a fait un peu plus de backpack, mais moi, j'ai tellement voyagé dans des conditions moyennes qu'à cette heure je suis comme non, non, je m'en vais maintenant, c'est ça, c'est ça Aujourd'hui.

Speaker 2:

Ça veut pas dire que ça changera pas Exactement.

Speaker 1:

C'est pas parce que je serais pas capable de l'endurer Si je fais des courses d'enduro de vélo. est-ce que si on meurt au soleil, il crée sa.

Speaker 2:

Mais c'est pas ça que tu recherches à ce moment-là, exact Ce que tu recherches. C'est là où ça devient des fois un peu touché, parce que c'est correct de connaître nos limites, c'est bien, c'est bien de les faire connaître aussi aux gens qui t'entourent. Et là, tu rentres à un certain point où est-ce que Quelles sont les limites qui vont rester? Parce que là, tu disais, ça ne veut pas dire que ça va toujours être comme ça. Quelles sont les limites que je peux me permettre d'essayer de repousser ou de changer, parce que tu sais mettre ses limites. C'est important. Mais encore une fois, si tu restes tout le temps dans tes mêmes limites, là on retombe au gars qui a ses cinq portes et qui n'en revient qu'une.

Speaker 2:

Tu sais, moi, moi, je vais te donner un exemple, encore une fois très concret, avec la lutte Quand je me suis battu au diamant. Je reçois le message le dimanche, je m'organise pour trouver une gardienne pour mes enfants. J'écris à mon partenaire, je dis on a un match au diamant vendredi. Peu importe ce que tu as, tu cancels. Tu comprends, peu importe ce que tu peux avoir, tu cancels. Il était tout content, tout ça. Et j'apprends Écoute, je ne me souviens pas exactement, peut-être que je l'ai appris, oui, je l'ai appris dans la semaine. J'apprends que notre combat, c'est, entre autres, contre Yannick, yannick et Émilie Grimsky. Donc, azarel, émilie Grimsky, pretty angry. J'arrive au diamant, moi, toute la semaine, je mange. Je suis un peu stressé en général, du diamant. On arrive au diamant, on est opener, tout est déjà surréaliste. Tu fais comme OK, wow, on rouvre le show, ça rajoute une couche de stress. Et là, moi, une de mes limites, et j'avais été très clair avec ça depuis mes débuts à l'académie je ne veux pas lutter contre des femmes.

Speaker 2:

Ça, c'est une limite.

Speaker 2:

C'est une limite qui est très claire. Et c'est une limite qui est conditionnée par une situation de vie que j'ai vécue dans ma jeunesse et pour laquelle j'ai des raisons très, très louables de me dire. Puis, en même temps, dans tous les autres aspects de ma vie, c'est tant mieux. Jamais je vais mettre la main sur une femme. Puis, là, on se comprend, c'est du théâtre. Mais quand même, je veux dire ce que tu actes, c'est quand même que tu lui donnes une volée. Puis, on a bien beau avoir des techniques, un punch, des fois il se ramasse sa gueule de là. Ben oui, fait que là. Moi, toute la semaine, moi, je suis dans mes limites, mais là, je ne peux pas dire non, parce que c'est, c'est le show de ta vie, c'est le show de ma vie. C'est une belle occasion comme ça. Je ne sais pas si ça va se reproduire, je l'ai comme je t, tu te dis go. Mais là, toute la semaine, je pensais à ça, puis, je pensais à ça, puis, à l'époque, on n'était pas nécessairement amis. J'allais qu'on se connaissait, on se jasait, mais pas plus que ça. Puis, c'est là qu'on est devenus vraiment proches. D'ailleurs, j'avais, je pense trois options.

Speaker 2:

La première, c'était de fermer ma gueule, D'arriver là, d'être mal à l'aise, puis de ne pas être bien dans le personnage, à la limite, ne pas donner un bon show. La deuxième possibilité, c'était de rester sur mes positions, d'être bien fermé, puis d'essayer de trouver un moyen de changer le match, ce qui aurait été très, très mal vu. Tu ne peux pas faire ça, tu peux très bien perdre ton spot. Puis qui disait Hey, toi attends chez vous.

Speaker 2:

Puis j'ai décidé de prendre la troisième. La troisième, je suis arrivé, mais là, tu te dis ça va-tu être bien accueilli, tout? Je me suis présenté devant les filles. On a vu comme un opener, on est tous devenus un peu nerveux. Je leur ai rajouté une couche en leur disant By the way, il faut que je vous dise quelque chose. Ils m'ont regardé, ils m'ont dit Qu'est-ce qui se passe? J'ai un genre de traumatisme dans ma vie. Je ne suis pas capable de frapper une femme. Je l'avais pratiqué à l'académie, puis ça ne marchait pas.

Speaker 2:

Puis, tout ça, écoute le fait d'avoir dit ça, puis là, on s'est mis en danger. Puis là, j'ai un écaissier même parler, puis Émilie aussi, puis, tu sais, écoute, nous autres, on voit ça comme ça. Puis, voici comment nous, en tant que femmes, on voit ce match-là, puis on est content de ce match-là, puis on veut que tu nous traites comme tu traiterais un autre l'autre, donc, là, on en discute. Juste, le fait de discuter, de l'avoir wordé, là je me suis rendu compte, tu vois, ça c'était une limite que dans ce contexte-là particulier, là, je suis capable, elle, de jouer avec un peu. Mais c'est parce que je me suis ouvert, C'est parce que je l'ai dit, c'est parce qu'on en a parlé, puis, finalement, le match a super bien été Encore aujourd'hui.

Speaker 2:

Je voyais, il y a une semaine ou deux, ils ont dévoilé la programmation au diamant, puis c'est Yannick, justement, qui m'a envoyé la photo et qui me disait Check, une de à ça. Aujourd'hui, je ne sais pas si c'est un hasard, alors que c'était la chose que je redoutais le plus. Je ne vais pas dire 50% de mes matchs, mais honnêtement, dans les 4-5 derniers mois, pas loin de 50% de mes matchs, il y avait une femme dedans. Imagine à quel point ce moment-là a été important pour moi pour tout le reste de ma carrière. Parce que là, aujourd'hui, oui, c'est quand même.

Speaker 2:

J'ai encore à quelque part, certaines difficultés, des fois, certains questionnements, puis, oui, c'est sûr que mon personnage, qui est tellement mean, moi, damien, il est rough. C'est sûr que, des fois, j'ai l'impression que je ne le pousse pas autant quand je me bats contre une femme, mais je l'amène ailleurs. Ça m'amène à me réinventer un peu, je l'amène ailleurs, mais encore là, c'est grâce à une limite que j'avais et que je me suis dit non, ok, celle-là, avec les bonnes personnes, avec la bonne approche, je suis capable de la repousser. Ça fait que ça aussi, c'est important, oui, de mettre nos limites, mais en même temps, d'être capable de rester ouvert pour dire qu'il y a certaines limites peut-être, qui peuvent évoluer.

Speaker 1:

Oui, puis il y a des. Je pense que ces limites-là, qu'on appelle elles, sont toujours flexibles à quelque part, surtout des limites mentales. Maintenant, il y a des limites. Oui, c'est ça. Souvent, quand le mental y va, le physique finit par suivre aussi, c'est fascinant quand même Ce que notre esprit peut faire à notre physiologie.

Speaker 1:

Est-ce que cette vulnérabilité-là a te servi dans d'autres contextes? Parce que là, tu es quand même vulnérable. Ça t'a ouvert, ça t'a fait vivre cette situation-là d'une toute autre façon. Mais c'est-tu quelque chose qui était facile pour tout ouvrir par rapport à n'importe quoi dans la vie? puis, ça, t'est-tu quelque chose qui était facile pour tout ouvrir par rapport à n'importe quoi dans la vie? Ça t'aide-tu finalement à te vulnérer, Ça?

Speaker 2:

m'aide énormément. J'ai appris à être vulnérable Parce que moi, à la base, j'ai longtemps vécu avec un genre de syndrome de Superman, comme tu veux, le syndrome du super-héros Intouchable. Oui, intouchable. Tu veux tout faire pour aider, tout faire pour sauver les gens, être fort et jamais avoir de faiblesse À un certain moment donné. Avec ce que j'ai vécu, je me suis rendu compte qu'au contraire, le fait d'être vulnérable, le fait d'admettre qu'à un certain moment donné, la tank d'énergie ou whatever, quoi, ça va moins bien, c'est plus tough, ce n'est pas une faiblesse, ça devient une force, parce qu'à partir de ce moment-là, les gens ont l'information suffisante pour t'aider là-dedans ou t'accompagner là-dedans. Ça revient un peu à ce que je t'ai dit Si je n'avais pas fait ça justement, dans ce match-là, il n'aurait pas été bon le match, parce qu'eux, de l'autre bord, ils n'auraient pas compris pourquoi je ne les frappais pas.

Speaker 2:

Puis, moi, j'on aurait intérêt sur tous les hommes, parce qu'on va se le dire, peut-être moins les nouvelles générations En barcant là. Je ne m'embarquerai pas là-dedans, mais mettons moi, ma génération, tu es quand même pas mal. Dans la même génération que moi, nos pères, c'était encore pas mal. La génération, justement, des bonhommes forts qui ne pleurent pas. Ils se disent regarde moi, je suis un tough, puis t'es mieux de ne pas broyer Même.

Speaker 1:

c'est encore là même les jeunes, l'espèce de hyper masculinité Si tu vas au gym. on en parlait un peu off-record tantôt, mais les kids ils sont capables.

Speaker 2:

Mais'est ça, je pense qu'une de mes forces, entre autres, depuis quelques années maintenant, c'est ça.

Speaker 1:

C'est même pleurer, oui, ça fait du bien, ça fait du bien à Chris. Il ne faut pas que ça devienne, c'est ça que je dis souvent. Il ne faut pas que ça devienne Moi aussi ça, je dis ça souvent. Il ne faut pas que ça devienne non plus ta drogue de OK. Bien, je le sais que ça me fait du bien. Je me crée une espèce de pattern de vouloir tout le temps aller là, parce qu'à un moment donné, on dirait que tu peux te creuser un trou aussi.

Speaker 2:

Tu peux rentrer en victimisation, oui, c'est ça. Mais de le laisser sortir, quand c'est là, ça fait du bien, tu parlais, on revient sur la vulnérabilité. Je t'ai dit, j'ai monté une conférence que j'ai présentée aux kids de l'école secondaire où j'ai fait mon show dans mon village natal, à Saint-Michel-de-Bellechasse. C'était présenté à l'école secondaire là-bas, l'école anciennement d'Ina Bélanger, qui est maintenant Jésus-Marie de Bellechasse. Puis, dans l'organisation de tout ça, moi, j'ai été backé là-dedans par le festival Saint-Michel en jazz. C'est eux autres qui nous avaient approchés pour faire un show de financement. Je vais être bien honnête avec toi, ce n'est pas pour me lancer des fleurs outre mesure, mais je vais le faire. Pareil, la job de mettre des culs dans des sièges, c'est moi qui l'avais pas mal, à 90 %. Ça m'a pris énormément de temps, énormément d'efforts, et tout ça, je l'ai fait et ça m'a fait plaisir. J'ai tellement trouvé ça hot. Une des choses que l'organisatrice a pensé, c'est justement ça. Elle m'a dit l'école m'a posé la question si tu ne voulais pas venir jaser aux jeunes, ça serait cool, ça pourrait nous permettre de vendre des billets, et tout ça. J'ai dit je n'ai pas besoin de ça pour vendre des billets, je vais affouler à ça. Je m'étais donné cet objectif-là et on a affoulé. Mais j'ai de quoi d'intéressant à leur dire.

Speaker 2:

Puis, j'ai une vulnérabilité, justement, à leur démontrer, puis à leur communiquer. Puis, je me suis présenté devant eux, puis je leur ai raconté un peu mon histoire, sans évidemment rentrer dans tout le détail. C'est des quid? Tu ne peux pas les effrayer non plus. Mais Tu ne peux pas les effrayer non plus. Mais pour eux qui vivent une période l'adolescence, ce n'est pas facile, justement les peines d'amour, la dépression, l'anxiété, les idées suicidaires. Tu te cherches, tu te fais dire qu'il faut que tu fasses tel job pour le restant de tes jours, alors qu'aujourd'hui tu peux faire n'importe quoi. C'est une période de troubles.

Speaker 2:

Puis, une des choses que je voulais leur montrer, justement, c'est deux choses. Premièrement, comme on a dit, tantôt tu peux vivre des échecs, puis que ce soit extrêmement bénéfique, puis tu peux arriver très bas, puis te relever, première des choses. Deuxième des choses se permettre l'erreur, puis se permettre de se tromper et de prendre des chemins différents. Tout ça mis ensemble, ça peut t'amener à des super belles choses. Et tu ne sais pas ce que le futur va t'amener, parce que tu peux arriver à 20 ans et penser que tu connais tout. Finalement, tu te plantes à 25 et tu penses que c'est fini. Finalement, il se passe de quoi? Tu tout, puis, finalement, tu te plantes à 25, puis là, tu penses que c'est fini. Puis là, finalement, il se passe de quoi? Tu rencontres quelqu'un, tu vis quelque chose, tu vis la plus belle saison de ta vie, de 25 à 35.

Speaker 2:

T'as un down après, c'est ça un peu que j'essayais de leur expliquer que tout n'est pas une fatalité. Puis, pour faire ça, ça m'a pris énormément, énormément d'humilité et énormément de vulnérabilité. Quand j'ai fini la conférence, les profs sont venus me voir. les élèves venaient me voir et ils ont trippé. Parce que c'est ça, c'est un message, je pense, qui est important de véhiculer. Mais tu ne peux pas le faire en te mettant sur un piédestal et en faisant ton top.

Speaker 1:

Tu peux le faire en disant la vérité, tu le sentes ce message-là, si tu veux le véhiculer, Oui. Puis, comme je disais tantôt, tu ne peux pas mentir aux autres si tu ne te mens pas à toi-même. Être vulnérable, c'est d'arrêter de se compter des mantras à nous-mêmes et de juste s'ouvrir. Qu'est-ce qui, Qu'est-ce que et qui t'a été le plus utile dans un ring?

Speaker 2:

La psychologie, apprendre à bien cerner les gens très rapidement, apprendre à décoder du non-verbal, apprendre à être vite sous mes pieds aussi, la communication aussi, mais tout ça, c'est vraiment. Puis, je regroupe ça dans une grosse catégorie, qui est de la psychologie. C'est vraiment ce qui me permet, je pense, de faire ce que je fais de la manière que je le fais dans un ring, parce que que ce soit je fais de la manière que je le fais dans un ring, parce que que ce soit au niveau de la préparation de match, d'analyser comment mon adversaire se sent aujourd'hui. Moi, je vais tout là-dedans. Il y a bien du monde, je pense, qui ne sont peut-être pas aussi profonds dans leurs réflexions, mais moi, si j'ai un adversaire, je vais tout de suite l'observer quand j'arrive dans le backstage, voir comment il se comporte.

Speaker 2:

C'est-tu une bonne journée, c'est-tu une moins bonne journée, y'a-tu des frustrations? c'est des choses importantes pour moi, parce qu'un match de lutte, c'est un travail d'équipe. Pis, moi, je veux savoir avec qui je travaille. Ça peut être une personne que tu connais, pis que normalement, dans la vie de tous les jours, tout va bien. Mais là, tu le vois qu'il y a de quoi qu'il ne filme pas aujourd'hui, tu le vois, qu'il est plus nerveux Déjà. S'il est plus nerveux, tu te dis, il peut avoir des botches dans le ring. Moi, c'est une des choses que je fais en arrivant Après ça, je jase avec la personne réellement, comment ça va, il se passe quoi, on fait quoi. Que je pose tout le temps comme question dans mes matchs, parce que j'ai réalisé que le temps, on veut toujours en faire beaucoup.

Speaker 2:

Quand on commence à faire de la lutte, On veut placer tous les mots, faire les plus beaux mots au monde, mais la réalité, c'est que les gens sont là pour une histoire. Donc, c'est quoi l'histoire qu'on raconte? Puis, là, est-ce que la personne est à l'aise? Puis là, t'écoute la foule. Moi, même chose. J'étais un personnage qui est très vocal. Puis je vais diriger mon commentaire directement envers une ou deux personnes. Il me dit quelque chose, je le saisis, j'ai la répartie. J'y appris avec le droit d'être extrêmement rapide sur mes patins, d'avoir la répartie et d'avoir la gueule pour le faire aussi. C'est pas n'importe qui qui est capable de faire ça du jour au lendemain et de dire comme lui, je vais lui répondre, je vais lui dire ça, je vais lui dire ça, je vais lui dire ça, ça. Je pense que c'est toutes des skills que le le ring qui t'a servi en droit.

Speaker 2:

Par après, c'est pas grave de perdre, parce que j'ai longtemps, dans ma carrière d'avocat, voulu un peu, comme je te disais tantôt, être comme la superstar, le super-héros, puis tout gagner, mes causes. Mais tu sais, à un moment donné, tu réalises que tu as la cause que tu as, tu as le témoin que tu as, tu as le client que tu as, puis, si ce n'est pas une bonne cause, c'est plate, mais tu ne gagneras pas. Tu peux limiter dommage, tu peux utiliser différentes stratégies pour essayer d'amoindrir tout ça, mais au final, tu ne peux pas nécessairement toujours garantir d'avoir une victoire. Puis, ça, c'est une des choses que moi, quand je suis rentré dans le monde de la lutte, je voulais un peu ne m'en faire qu'un droit, je voulais un peu m'en faire qu'un droit. Je me disais je veux gagner, je veux gagner des titres, je veux gagner tous mes matchs, je veux dominer. Là, t'arrives avec cette image-là et finalement, t'apprends très rapidement, surtout quand t'es un heel, que tu vas perdre la majorité de tes matchs parce que ta job, c'est de mettre en valeur le face Fait, que tu vas travailler extrêmement fort à te faire haïr pour que, lui, il sorte fort au final, une fois de temps en temps, tu vas gagner quand ça va compter réellement. Mais l'important dans tout ça, c'est pas toujours la victoire, c'est le travail que tu vas mettre là-dedans, c'est la manière dont tu vas le faire, c'est comment tu vas gérer tout le reste. F, c'est comment tu vas gérer tout le reste.

Speaker 2:

Ça m'a amené à dédramatiser beaucoup certaines inquiétudes que j'avais dans ma carrière. Je me disais toujours ça prend toujours le résultat, ça prend toujours le résultat, le résultat, le résultat. Non, parce que des fois, le résultat n'est pas là, comme à la lutte, si tu me dis que je perds quand même, bien que je voudrais gagner au bout, je vais Des fois ton dossier au bout, tu le sais, que ça ne va pas aussi bien se finir que ce que ton client souhaiterait, par exemple. Là tu apprends que le process est tout aussi important pour arriver à faire comprendre à ton client, essayer de négocier le meilleur règlement possible dans certaines circonstances, jongler avec tout ça, donc faire ton travail de heal pour finalement dire OK, je sais que je vais perdre, mais les autres s'en rendront peut-être pas compte, fait que je vais réussir à trouver quelque chose quand même.

Speaker 1:

En balaisser qui fait que c'est le moins payé.

Speaker 2:

Oui, ça, je pense que c'est une des choses que la lutte m'a appris énormément, qui m'aide Très hot, oui.

Speaker 1:

Qu'est-ce que ta rupture ou cet épisode-là corps t'a permis de traîner aussi dans ta carrière, parce que t'étais avocat déjà à ce moment-là. Qu'est-ce que tout ça a fait dans ta carrière? Est-ce que l'impact que ça a eu positif ou négatif?

Speaker 2:

L'impact a été très positif, parce que je t'en ai glissé un peu. Tantôt, j'avais tendance à croire que si je me plantais, c'était la fin du monde, et j'étais donc quelqu'un qui était très anxieux. J'avais peur de perdre ma maison, peur de perdre ma job, peur de perdre ma femme. Guess what? J'ai perdu la maison, j'ai perdu ma femme. Puis, finalement, je me suis relevé et là, je bâti différemment. Le fait d'arriver à un point de rupture comme ça, qui m'a amené extrêmement bas, m'a amené à réaliser que tu peux te planter et ce n'est pas la fin du monde. À partir du moment où tu te dis ça, moi, c'est comme ça que je l'ai vu Au départ. Comme je te dis dans ma tête, il fallait absolument que je performe, que je garde ma job, que je maintienne tout ça en place. Si je perdais ça, c'était fini Des jobs, au pire, il y en a d'autres. Quand tu es un gars ou une fille moindrement intelligent, débrouillard, avec du charisme, avec de la gueule, tu vas te replacer n'importe quand dans n'importe quoi.

Speaker 2:

Ça m'a amené à tellement dédramatiser ce qui pouvait se passer si jamais, par exemple, je perdais ma job, que je suis devenu tellement meilleur dans ma job parce que j'ai arrêté de marcher sur des oeufs. Je me suis devenu tellement meilleur dans ma job parce que j'ai arrêté de marcher sur des oeufs. Je me suis rendu compte que je marchais sur des oeufs, majoritairement depuis le début de ma carrière, parce que je ne voulais pas faire de faux pas. Oui, mais quand tu ne fais pas de faux pas, tu ne fais pas de gros bagues non plus. Tu ne grandis pas parce que tu n pas ta job.

Speaker 2:

Je la faisais bien, mais je pense qu'aujourd'hui, le service que je donne à mon client est encore meilleur parce que je vais dire 100% de la vérité, puis je n'aurai pas peur de la conséquence. Je vais dire au pire je vais aller voir ton boss, vas-y, va, je vais la défendre, ma position. Mais mon meilleur conseil que je peux te donner, c'est ça Que tu sois content ou pas, c'est pas ma job. Mais tu sais, avant, je voulais plus être un pleaser. Puis je me disais Hey, je veux pas perdre ma job, fait que tu sais, je faisais bien ma job, pareil. Mais là, je pense que je suis passé à un autre niveau grâce à ça.

Speaker 1:

Je comprends, très cool, je veux pas. Ça doit faire un ou deux, c'est vraiment cool. Puis là, on se rencontre encore plus, on apprend à se connaître. Mais je pense que tu as une âme qui peut résonner avec la mienne, mais avec d'autres gens aussi. Qu'est-ce qui s'en vient pour toi? Qu'est-ce qui te fait rêver, qu'est-ce qui te drive encore Dans la lutte?

Speaker 2:

te drive encore dans la lutte, ce que tu veux. Je n'aurais pas le choix de te répondre par rapport à la lutte, parce que le choix que j'ai fait présentement, c'est d'y aller à fond là-dedans, parce que je ne vais pas dire que je vis sur du temps emprunté, je m'en vais sur 38 ans. Je ne pense pas lutter encore à 55. Tu comprendras, je n'aurais pas une carrière de 20 ans. C'est sûr que, présentement, dans ma vie, j'ai fait le choix de, évidemment, moi et mes enfants seront toujours la première priorité. Mais la réalité, c'est que, juste après, c'est la lutte. En ce moment, parce que j'ai le coup à donner, là, j'ai la drive, j'ai la volonté, j'ai l'envie de le faire encore, je mets beaucoup de choses un peu plus de côté pour ça, je me concentre beaucoup là-dedans. Donc, qu'est-ce qui s'en vient pour moi? Écoute, je ne le sais pas, puis, je suis bien à l'aise avec ça, mais je pense qu'il s'en vient des belles choses, des belles collaborations, des belles opportunités. Une chose que je sais, puis duquel je suis extrêmement fier, c'est que je pense que cette année, j'ai démontré, puis même l'année passée, j'ai commencé à le faire, mais je pense que cette année, j'ai démontré encore. Plus donne une opportunité, je suis capable de la saisir et je suis capable d'amener ma performance à un niveau encore plus élevé que ce que bien du monde pensait et ce que moi, je pensais aussi. Je vais te donner un exemple de ça Le show qu'on a fait à Saint-Michel.

Speaker 2:

J'ai fait le main event contre Tom Leblanc, qui est un lutteur exceptionnel, un humain exceptionnel, que j'ai découvert là parce qu'on ne se connaissait pas beaucoup. J'ai fait le match comme face, alors que d'habitude je suis ill, ce qui est un énorme défi Dans mon village natal, qui représentait beaucoup pour moi, parce que Saint-Michel m'a énormément aidé quand je ne filais pas. C'était pas mal, mon havre de paix. Puis, l'autre côté, un peu plus ésotérique, c'est la seule fois où j'ai pu lutter devant ma mère, parce qu'elle était enterrée juste en avant de l'école. J'étais littéralement devant elle, fait que c'était énorme pour moi.

Speaker 2:

Puis, écoute, les commentaires que j'ai eu de la part des gens sont excellents. J'ai revisionné mon match. J'ai adoré ce que j'ai donné, le feeling, le monde en foule. C'est un match qui a duré un peu plus que 20 minutes. Je n'aurais jamais pensé être capable de faire ça. Ça m'a amené à découvrir ça, que je pouvais encore repousser ces limites-là, tout ce qu'on a fait cette année, avec le consortium et avec toute l'équipe de Generation Next.

Speaker 2:

Écoute, on est parti de ce qui était un club-école, seulement un club-école, je vais dire, parce qu'on est encore un club-école à Generation Next, la NSP de Bleuvé. Mais tu sais, je pense que cette année, avec la gang de monde, on a tous comme steppé up ensemble, puis on s'entraide énormément, puis on a tellement la réussite des autres à cœur qu'on est arrivé. Je pense que les commentaires qu'on a eus de partout, c'est que le show de fin d'année a été incroyable. Je pense que le consortium, mon groupe, a stepé up aussi dans le show de fin d'année. Ce que je vois dans un avenir rapproché, c'est évidemment une super belle saison l'année prochaine encore à Generation Next. Je pense que j'ai encore beaucoup de choses à faire là, de travailler avec un vestiaire en plus.

Speaker 2:

Toutes les gens autour de nous autres qui viennent dans le vestiaire de Generation Next nous disent que c'est incroyable, comment c'est hot venir lutter là, c'est le fun, il n'z vous tripez Ça dans l'immédiat. C'est ce que je vois et c'est ce que je veux continuer à faire. Continuer à faire monter Generation Next encore avec les autres autour de moi, puis évidemment essayer de lutter un petit peu plus partout au Québec, avoir des nouvelles collaborations, voir des nouvelles choses, évidemment, travailler en collaboration avec la NSP de Bleuvé. Si j'ai la chance Cette année, je me mets des objectifs qui sont réalistes, mais en même temps, écoute sky's the limit, oui.

Speaker 1:

C'est en plaçant des pions qu'on finit par avancer de toute façon. Puis là, tu places des pions Quand tu vas être à 54 ans et demi. c'est la fin de ta carrière. Je pense que je vais arrêter à m'en sortir. Tu dis que tu ne te rendrais pas à 55. Dans 54 ans et demi, tu es à la fin, Que ce soit la fin de ta carrière de lutte ou de peu importe de ta carrière professionnelle. mais qu'est-ce que tu as envie? que les gens se rappellent de ce que tu vas avoir fait.

Speaker 2:

J'ai envie que les gens se rappellent déjà quelque chose que j'entends quand même pas mal et qui me rend fier, c'est-à-dire que c'est le fun de travailler avec moi. Je parle plus côté lutte, mais même en général, je pense que je suis quelqu'un d'agréable, je suis quelqu'un qui a le bien-être des autres à cœur. Aussi, même si je ne suis pas un gars qui lutte depuis 20 ans, j'ai quand même une grosse expérience de lutte. Au niveau théorique, comme je te disais, j'ai écrit des choses, j'ai analysé, moi, mes tapes VHS devenaient usées parce que le même match, la même prise, je pouvais la revoir 18 fois. Au niveau technique, au niveau des histoires, tout ça au niveau de mon vécu aussi, je suis quelqu'un que les gens viennent beaucoup voir pour se confier, pour jaser, pour qu'on essaie de travailler ensemble pour faire évoluer la personne, le personnage.

Speaker 2:

J'aime ça, faire ça. Je pense que c'est quelque chose dans lequel je suis bon aussi, à date, les commentaires que j'ai. Outre ça, plus dans le ring, les gens nous disent souvent que tu es safe et que tu es le fun à travailler avec. De plus en plus de monde commence à vouloir travailler avec moi. Je te dirais que ce que je veux qu'il ressorte, c'est ça. Je veux ressortir de là comme, oui, j'espère évidemment gagner des titres, puis tout ça, puis vivre encore d'autres gros shows, comme j'ai vécu à Saint-Michel, puis un jour vivre Golden Opportunity, puis c'est sûr. Mais au-delà de ça, j'aimerais que les gens, ce qu'il y avait, puis un gars qui a été safe dans le ring, qui était le fun à travailler avec, très cool.

Speaker 1:

Dernière question, vraiment facile en plus celle-là Si tu avais une personne à me recommander que tu aimaimerais avoir sur un podcast comme celui-ci, ce serait qui? Puis, idéalement, on n'irait pas dans la lutte, parce que sinon je vais finir avec un podcast de lutte. C'est tous les lutteurs qui pensent.

Speaker 2:

Tu m'envoies une belle courbe. dans ce cas-là, écoute, je vais.

Speaker 1:

Ça peut être dans n'importe quelle industrie.

Speaker 2:

Non, je vais y aller quand même. Il Il y a une réponse qui est assez facile pour moi. Je vais te dire mon oncle, alain Bernier, qui vient tout juste de prendre sa retraite comme coach de taekwondo, il a été entraîneur olympique. Je pense qu'il a fait quatre olympiques, si je me souviens trois ou quatre. C'est quelqu'un qui a tellement une belle vision de la vie, une expérience de fou, le gars. Il a fait le tour du monde 20 fois. Il a vécu des histoires pas possibles vivre les Jeux olympiques. Il a tellement une vision de la vie et une mentalité. Il m'a énormément aidé dans les bouts où ça allait moins bien tout ça. Puis, aujourd'hui, je vis un peu l'inverse de la médaille, parce que moi, quand on était plus jeunes, souvent il nous parlait, puis il disait Je trouve ça plate parce que, mettons, je manque des parties de famille, des idées, je suis en compétition, je suis à l'extérieur. Il m'aide énormément là-dedans aussi. Écoute, tu peux t'asseoir avec ce gars-là et parler pendant 7 heures en ligne et ça va avoir l'air d'être 20 minutes.

Speaker 2:

Il me reste du thé par masse. Je te dirais si rapidement s'il y a une personne que je recommanderais qui n'est pas dans le monde de la lutte c'est lui.

Speaker 1:

J' On reste en contact. de toute façon, merci infiniment d'avoir pris le temps d'être venu.

Speaker 2:

Merci, à toi. C'était super agréable. J'apprécie beaucoup.

Speaker 1:

Enrichissant pour moi. J'espère que ça va amener de la valeur à quiconque tombe sur ce bout de tape-là aussi. De toute façon, on se revoit à Lutte. Je vais être autour. Ça faisait longtemps que je n'étais pas allé quand on s'est vus l'autre fois. Ça me dit pas, je crois, mais c'est sûr que j'y retourne.

Speaker 2:

À NSPW, on a probablement des belles choses qui s'en viennent.

Speaker 1:

Parlez-moi, c'est sûr, c'est sûr, je vous entends. Merci beaucoup, merci à toi.

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